A la différence du harcèlement sexuel dans le milieu du travail qui fait l’actualité ces dernières semaines, le harcèlement moral continue de sévir en silence.
Il est monnaie courante et porte atteinte à la dignité et à l’intégrité physique ou psychique des personnes qui le subissent au quotidien. Présent dans la fonction publique, dans le secteur privé ou dans les relations entre collègues, ce type de harcèlement n’est pourtant pas puni par la loi au Maroc.
Bien qu’il soit répandu dans le milieu professionnel, aucune étude ou chiffres n’ont été établis pour mesurer l’ampleur réelle de ce phénomène et ses conséquences sur la productivité au sein d’un cadre de travail. Humiliations, mal-être, dépression… ces sentiments de frustration sont prédominants chez les employés victimes de harcèlement moral. Ils choisissent souvent de se murer dans le silence par peur de perdre leurs emplois. Ils ne dénoncent pas leurs harceleurs par simple ignorance de leurs droits et des possibilités de recours.
Dans ce processus, aussi bien le salarié que l’entreprise en pâtissent. Si la victime voit sa santé se détériorer, la productivité de l’entreprise en prend un coup. L’effet boomerang s’installe : absentéisme, perte de savoir-faire, coûts supplémentaires, absence d’échanges constructifs, manque de motivation, etc. Une histoire où tout le monde est perdant.