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Jerada : 1.200 emplois d’un coup !

© D.R

Avec une contribution de l’INDH, un investissement de 12,5 MDH réalisé par des promoteurs hollandais dans une usine de décorticage de crevettes à l’export

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Fait notoire, le secteur d’activité de l’usine est des plus improbables puisque n’ayant strictement aucun lien avec le passé minier de Jerada.

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Jerada retrouve le sourire peu à peu. La petite ville à 70 kilomètres au sud d’Oujda, sous le feu des projecteurs, a trouvé probablement le bon filon pour sortir de la léthargie économique dans laquelle elle s’enlisait depuis la fermeture de la mine de charbon. Ce mardi 5 mars, c’est en grande pompe, en effet, qu’a été inaugurée la toute première unité industrielle de Jerada dans la nouvelle zone d’activités.   

L’événement est de taille car l’unité en question, en service depuis quelques jours, n’emploie pas moins de 1.200 femmes qui deviendront 1.400 à terme. Fait notoire, le secteur d’activité de l’usine est des plus improbables puisque n’ayant strictement aucun lien avec le passé minier de Jerada. L’unité construite sur une parcelle de près de 7.000 mètres carrés dont 3.000 mètres couverts par des investisseurs hollandais est spécialisée en fait dans le décorticage de petites crevettes grises en provenance des Pays-Bas. Acheminées par voie terrestre dans des camions frigorifiques depuis les ports de Nador et Tanger Med, les cargaisons de crevettes sont réceptionnées dans des plates-formes d’arrivage avant d’être traitées, décortiquées puis conditionnées à nouveau en sachets pour être réexpédiées de nouveau en Hollande.

Connaissant le niveau d’exigence du marché européen, particulièrement pour les produits alimentaires, les promoteurs du projet n’ont pas lésiné sur les moyens : en plus de l’immense hangar où s’activent les 1.200 ouvrières, 5 chambres froides, un laboratoire, une unité de conditionnement, un magasin réfrigéré sans oublier les installations pour le confort des employés, notamment la cantine et les vestiaires équipés.

L’investissement global est estimé à 12,5 millions DH dont 4 millions DH d’aides publiques, notamment 2 millions DH pris en charge par l’INDH.

Ce mardi 5 mars, le wali de l’Oriental, Mouad Jamai, en visite dans les locaux de l’usine, ne peut s’empêcher de cacher son émotion d’autant plus que, comme le confie un de ses proches, «il a suivi presque quotidiennement et personnellement le projet depuis le premier jour jusqu’à la mise en service». Et visiblement, le wali Jamai semble prendre goût à cette nouvelle ingénierie de l’investissement et de l’emploi dont il a trouvé la recette pour la ville de Jerada puisque dans les mois qui viennent une autre unité mitoyenne à la première devrait ouvrir ses portes, spécialisée cette fois-ci dans le textile avec un potentiel de pas moins de 400 emplois directs.

Une centaine d’ouvrières sont d’ailleurs déjà en cycle de formation dans le petit centre de l’entraide nationale à Jerada même où elles suivent des cours pratiques sous la supervision de leur futur employeur en personne.

Avec ces deux unités opérationnelles et les 2.000 emplois directs créés, les responsables de la région, à leur tête le wali, espèrent redonner vie à la petite ville de Jerada et surtout la rendre économiquement attractive pour recruter d’autres investisseurs.

Pour l’heure, en tout cas, la toute nouvelle zone d’activité développée à Jerada est fin prête pour accueillir d’autres unités au grand bonheur des jeunes de la ville qui pourront enfin s’émanciper des petites activités précaires et non moins dangereuses de la vieille mine de charbon.

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Une première au Maroc : Une convention pour la paix sociale

Si convaincre un investisseur de venir à Jerada est déjà en soi un challenge loin d’être facile, les responsables de la région ont réussi un autre petit exploit au passage en signant une petite innovation. Ainsi, en marge de la cérémonie d’inauguration de l’unité de décorticage de crevettes, il a été procédé à la signature d’une convention pour la paix sociale en vertu de laquelle les promoteurs se sont engagés à assurer aux employés des conditions de travail optimales en plus, évidemment, des minima prévus par le Code du travail.

En contrepartie, les syndicats les plus représentatifs, eux aussi signataires de la convention, se sont engagés à assurer à l’investisseur une paix sociale durable.

La convention couvre une durée de trois ans et elle est renouvelable. C’est une vraie première dans le domaine de l’incitation de l’investissement au Maroc. Et l’innovation nous vient de l’endroit le plus improbable, Jerada…

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