Emploi

L’entrepreneuriat, véritable levier pour l’emploi

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Face au débat de la promotion de la TPE pour la création d’emplois, les universitaires et les ONG s’y sont associés pour apporter leur valeur ajoutée, lors de cette troisième édition du FNEU 2014. Organisée par le Réseau Génie Maroc, la manifestation s’est tenue sous le thème

«L’entrepreneuriat, un levier pour l’employabilité des jeunes diplômés au Maroc». Les enjeux sont réels. Aujourd’hui, la création de l’entreprise doit représenter le véritable ascenseur social. Le développement personnel et l’accomplissement de soi devant être les deux leitmotivs des jeunes diplômés. L’état d’esprit des fondateurs du Réseau est clair.

Pour eux, «la croissance économique, la création de la richesse et de l’emploi et l’amélioration des conditions de vie des citoyens passent inévitablement par la promotion des initiatives individuelles, l’entrepreneuriat et l’innovation».

Le véritable enjeu est là. Il reste à ce que les pouvoirs publics s’appliquent à adhérer à cet état d’esprit et encouragent l’initiative. Car si Moukawalati a enregistré un échec, c’est bien pour un état d’esprit défaitiste de la part des porte-parole du programme. Aujourd’hui, de telles initiatives permettront de bousculer les états d’esprit et démontrer que la créativité ou l’innovation d’un projet ramène forcément le succès quand il est mené avec toutes les procédures de management y afférentes.

C’est bien dans cette optique que les participants au forum ont souligné que «l’Etat est appelé à prendre plusieurs mesures à même de promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat, notamment l’accompagnement et l’encadrement des porteurs de projets innovants et la facilitation des procédures d’accès aux financements».

D’ailleurs Youssef Fadel, représentant le ministère de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, a rappelé à l’occasion que «le choix du thème est judicieux car l’emploi constitue une préoccupation majeure du gouvernement». Les étudiants ont pu bénéficier d’une présentation de la stratégie du ministère intégrant notamment les programmes Intilak et Tatwir, destinés à promouvoir l’innovation.

De son côté, Pr. Janah Saadi a relevé que «le début du 21è siècle est marqué par l’augmentation du taux de chômeurs dans le monde. Le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur à cause des impacts de la crise mondiale». Un constat réel. Il en est de même au Maroc : la fonction publique ne peut plus absorber tous les diplômés des établissements de formation.

La  création d’entreprises devant être un levier et un ascenseur social. L’exercice ne sera pas simple dans une société où la culture de l’assistanat a été prônée dès le départ. Et c’est bien dans cette optique que Nadira Guerch, directrice de Youth Foundation Morocco, a souligné que «la culture de l’entrepreneuriat doit être intégrée dans les programmes scolaires et inculquée aux individus dès leur jeune âge».

De son côté, Catherine Flouvat, responsable RSE Afrique, Moyen-Orient et Asie au sein du Groupe Orange, a noté que «les NTIC constituent, à l’heure actuelle, un secteur porteur de grandes opportunités pour les jeunes à la fois dans les pays développés et les pays sous-développés».

Bref, le forum a permis l’échange et surtout la transmission de l’expérience des professionnels aux étudiants. D’ailleurs, tous les intervenants prônent «l’ancrage et la diffusion de la culture de l’entrepreneuriat dans le tissu socio-économique ainsi qu’à l’implication des décideurs et du secteur privé dans la promotion de l’esprit d’entrepreneuriat.

Le FNEU 2014 aura été finalement marqué par la participation d’étudiants, de décideurs publics, d’universitaires et de personnalités du monde des affaires et des entrepreneurs du Maroc et de l’étranger.

Au menu également la question du genre. Le débat a permis, en effet, de débattre du thème  «Entreprendre au féminin: devenir une étudiante entrepreneur».
Des thématiques d’actualité et surtout incontournables.

BilletBillet: A double vitesse!

Les stratégies des ressources humaines sont toujours une excellente chose en soi. Maintenant, leur mise en œuvre n’est toujours pas facile surtout quand les effectifs sont grands. Bien plus encore quand l’entreprise passe par une phase de restructuration, l’exercice est encore moins aisé. Les cas pratiques abondent : arrivée d’un nouveau manager qui a pour mission de redorer le blason de l’entreprise, repositionnement de la société sur un nouveau marché, introduction en Bourse.

Dans le cas précis de la restructuration d’une entreprise en difficulté, le manager pourra s’attaquer aux chiffres garantissant la survie de la société. Fort de ses arguments, il pourra s’atteler par la suite à la gestion des compétences et donc des carrières. Maintenant, il est clair que le contexte national et la morosité de l’économie rappellent la difficulté des chefs d’entreprises à faire ressortir un budget colossal dédié à la gestion du capital humain.

Alors que les équipes s’attendent à des plans de carrière ficelés en guise de récompense, la direction générale mesurant les risques et craignant les erreurs de casting avance à petits pas et préfère annoncer et promettre des actions ponctuelles au cas par cas ou selon le feeling…. Partant de là, l’ambiance de travail risque d’en prendre un sacré coup. Les frustrations guettant très court terme.

Ceux qui sont dans les bonnes grâces de la direction générale seront au contraire bien lotis et pourront se vanter d’avoir sauvé le navire avec le big boss. La sagesse serait de réunir toutes les équipes autour d’un consensus de telle sorte à les faire adhérer toutes échelles confondues. La difficulté résidera pour le manager quels que soient les enjeux et la santé d’une entreprise à gérer les équipes chacune selon son degré intellectuel.

Le dénominateur commun étant la rentabilité de l’entreprise. Celle-ci ne pouvant pas être atteinte sans l’engagement de toutes les équipes. Une stratégie à double vitesse risque de dégrader tous les agrégats de gestion car les équipes qui ne sont pas motivées déteindront forcément à terme sur les autres quelle que soit leur motivation.

L’unanimité et l’homogénéité des compétences deviennent alors dans un environnement compétitif le seul moyen de subsister. Ceux qui l’ont compris y gagneront certainement malgré la difficulté de l’exercice.

 

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