Emploi

L’open space remis en question

© D.R

Selon une étude élaborée, en 2000, par l’Université de Cornell, «les salariés soumis à des environnements ouverts sonores étaient plus stressés, moins motivés et moins créatifs». En 2011, le psychologue Matthew Davis avait réussi à compiler une centaine d’études portant sur le bien- être, la santé, la créativité et la  productivité de travail. Il conclut sur cette base que «l’organisation ouverte ne semble pas tenir ses promesses». Plusieurs médias ont traité de la problématique.

Sur le site Finance & Commerce, l’expérience de la société d’immobilier Cassidy Turley a été relatée pour donner raison aux managers qui optent pour les espaces ouverts. «Les travailleurs de génération Y sont très compétents avec les technologies, collaboratifs et très connectés socialement (…). Ce qui est important pour eux c’est un espace de travail ouvert, flexible, qui encourage le travail d’équipe. A vrai dire, beaucoup d’entre eux ne veulent même pas de bureaux assignés». La remontée des avis est édifiante par différents supports médiatiques. Et elle ne s’applique certainement pas uniquement à cette entreprise.

Au Maroc, l’open space devient la formule la plus usitée, précisément, dans des activités précises comme les nouvelles technologies, les médias, les banques et assurances. Les avis divergent à ce niveau. Les personnes de rigueur préfèrent certainement des espaces fermés qui assurent calme et intimité. A la base, les espaces ouverts se sont justifiés par leur avantage de mettre plusieurs personnes dans un même espace. Un bénéfice lié à la maîtrise de l’espace. D’un autre côté, l’open space permet de surveiller les équipes même avec des caméras- si l’activité l’exige. Le calcul est à faire pour le manager mais il devra tenir compte de l’ambiance de travail qu’il souhaite donner à son entreprise.

Car les open space représentent aussi les lieux d’excellence de dispersion.Comme le rire, la déconcentration est également contagieuse. Et dans de tels endroits, les salariés peuvent très souvent être interrompus en raison de facteurs exogènes qui les éloignent de leur objectif premier : le travail.

Tout compte fait, l’open space n’est pas à supprimer mais doit être étudié selon les personnalités, les fonctions et les responsabilités de chacun. Mettre une personne en charge de dossiers délicats et stratégiques avec d’autres collaborateurs qui sont dans l’opérationnel risque de parasiter la première…

Le manager devra en tenir compte et même si le bureau individuel est censé conférer un statut professionnel dans l’entreprise, les compétences à fort potentiel devront être placées dans de tels espaces pour un maximum de productivité.

Billet: Amis au travail, dites-vous ?

Le copinage au travail est-il dangereux ? C’est selon. Il n’est pas interdit mais demeure sujet à des réactions non objectives des uns et des autres qui compliquent des fois le travail au lieu de le faciliter. Le copinage est d’autant plus problématique quand une des personnes reçoit une rétribution. La promotion est signe de perturbation entre deux personnes, auparavant, au même niveau et désormais dans une toute autre situation, au vu de la pyramide de la hiérarchie.

Faire la part des choses est possible mais ceci dépendra du degré de maturité des deux personnes concernées et de l’environnement ambiant. Si deux individus sont liés par amitié dans une société, le par-asitage est toujours possible pour les mettre dans des situations de conflit. L’amitié pourra en prendre un coup dans ce cas si elle ne tient qu’à des intérêts professionnels et ma foi, ce sera tant mieux. Dans l’autre cas, les personnes concernées trouveront bien le moment pour s’expliquer et comprendre ce qui se passe derrière leur dos pour se défaire des ondes négatives et aller de l’avant sans que le travail n’en soit entaché. En définitive, la difficulté au travail renvoie à la manière de gérer cette relation amicale dans le cas de prise de décisions collégiales.

Et c’est toujours possible quand les missions sont clairement définies. Au contraire dans ce cas, les relations amicales ne peuvent être que vecteurs d’énergie positive pour dépasser les obstacles les plus ardus et les situations les plus sensibles. Au-delà, les relations amicales facilitent les cohésions dans les avis, ce qui ne peut qu’homogénéiser les équipes.

Le manager ne devra pas voir d’un mauvais œil les formations de groupement, basées sur des relations humaines. Il ne devra s’inquiéter que lorsque ce genre de relations dégénère et empiète sur la bonne marche de l’entreprise par les écarts d’objectifs et les prolongations dans les rassemblements lors des pauses.

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