Emploi

Management de projet: 1er congrès de MPMA pour sensibiliser les décideurs

© D.R

«Le Maroc dispose de bons managers de projet, souvent certifiés par des organismes internationaux spécialisés. Néanmoins, du travail reste à faire pour rehausser les normes de management projet.»

C’est le 16 février dernier que s’est tenu le 1er congrès de l’Association marocaine de management de projet (MPMA). Créée en juin 2015, l’ONG a pour objectif de promouvoir l’échange et le partage entre les différents acteurs concernés. «Le management de projet en tant que pratique ne s’improvise pas. Il exige rigueur et souplesse, anticipation et réactivité, vision systémique, souci du détail, goût du travail en équipe et capacité de décision», affirme Younous Hizebry, président de MPMA. Ce fut l’occasion de développer cet enjeu lors du premier congrès organisé en partenariat avec l’IPMA, Fédération internationale des associations en management de projets dont le siège est basé Zurich en Suisse à. La légitimité d’un tel congrès est claire quand on sait que les organismes internationaux de normalisation mettent en garde contre les insuffisances des référentiels et des bonnes pratiques. Toutes partent du fait qu’«un management de projet bien étudié contribuera à la mise en œuvre effective de maîtrise des impacts environnementaux et sociétaux des projets. Le développement économique, la lutte contre la pauvreté  et les inégalités, la préservation de la biodiversité, la gestion des milieux et des ressources naturelles, la lutte contre le changement climatique et la préservation de l’atmosphère sont autant d’enjeux de développement durable à intégrer dans le cadre de l’intervention stratégique des donneurs d’ordre et in fine dans la conduite de leurs projets».

Et ce fut l’occasion de le rappeler lors du 1er congrès MPMA.

Concrètement l’objectif d’un tel événement est de mettre en exergue les impacts du développement durable sur la conduite des projets. En amont, leur identification est primordiale. Déjà, la COP22 a permis de baliser le terrain. Et les membres de l’association montent au créneau aujourd’hui pour affirmer que «le Maroc dispose de bons managers de projet, souvent certifiés par des organismes internationaux spécialisés. Néanmoins, du travail reste à faire pour rehausser les normes de management projet en intégrant les aspects de développement durable et sensibiliser toutes les parties prenantes à l’évaluation des aspects de durabilité de leurs projets».

Le constat est fait. Le positionnement de l’association dans un tel contexte est clair. Améliorer les pratiques professionnelles relatives à la gestion de projets au Maroc le représente. 

L’association compte aussi mobiliser les autres acteurs et parties prenantes pour accompagner les entreprises dans l’application du management de projets en bonne et due forme. CGEM, fédérations professionnelles, grands donneurs d’ordre, ministères et universités sont tous pointés du doigt par cet engagement…

MPMA entend bien œuvrer dans ce sens pour créer de la dynamique entre les différents acteurs et les sensibiliser aux enjeux pour rehausser les normes rattachées au management de projet.

Et pour y arriver, les membres se sont eux-mêmes engagés pour la certification de l’association par l’IPMA. L’adhésion officielle de MPMA dans le giron de la fédération suisse, prévue en mars 2017, devrait être entérinée par un certain nombre de préalables. Délivrer les premières sessions de certification IPMA, former les assesseurs marocains au processus d’évaluation, mettre en place des organes de certification en conformité avec les règles et modalités fixées par l’organisme suisse conditionnent cette adhésion. Le programme est chargé. Le compte à rebours a commencé. Les entreprises marocaines ont tout intérêt à emboîter le pas à cette initiative pour être dans le développement durable. Leur évolution ne pourra qu’être salutaire dans un tel contexte où le réchauffement climatique, la rareté des matières premières vitales comme l’eau rappellent une nécessité à mettre en place un management de projet digne de préserver l’écosystème dans lequel évolue une entreprise donnée. Ce qui est valable pour l’entreprise l’est pour le pays.

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Une fédération dotée d’une certification

IPMA est une fédération internationale d’associations en management de projet fondée en 1965 et basée en Suisse. Elle constitue un réseau de compétence en management de projet depuis 50 ans qui regroupe 63 pays dans le monde : Europe, Asie, Amérique et Afrique. Concrètement, IPMA développe la profession de manageur de projet en créant des standards correspondant à des référentiels de compétences.

Ses membres ont concocté ainsi un modèle de certification IPMA. Il existe ainsi 200.000 managers de projets certifiés IPMA dans le monde alors que le besoin est d’un facteur 3 à 4 fois plus élevé. D’où la volonté de MPMA de sensibiliser autour de la problématique.

Source : MPMA

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