Leur mariage remonte à une dizaine d’années. Mais leur relation n’a jamais été un long fleuve tranquille. De temps à autre des malentendus éclataient doublés d’injures, parfois même de coups.
Samir, quarante-et-un ans, père de famille, se tient au box des accusés pour répondre aux questions du président de la Cour. Il est poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. La victime n’est autre que son épouse.
Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Samir n’arrive pas à tenir ses larmes. Selon ses déclarations, il regrette profondément son acte. Il n’a jamais pensé à tuer qui que ce soit, encore moins sa femme et mère de ses deux enfants. Leur mariage remonte à une dizaine d’années. Mais leur relation n’a jamais été un long fleuve tranquille. De temps à autre des malentendus éclataient doublés d’injures, parfois même de coups. Mais jamais il n’a imaginé qu’il en arriverait à la tuer de ses propres mains.
Selon le procès-verbal de son audition, l’affaire a commencé par une altercation à propos de ses absences répétées du foyer conjugal sans sa permission tout en laissant ses deux enfants entre les mains de sa mère. Mais au fil du temps, les soupçons vont s’installer dans son cerveau. Il l’accusait d’adultère. Toutefois, elle n’arrêtait pas de lui expliquer qu’elle se rendait chez une amie pour passer ensemble un peu de temps. Rien de plus. Mais, Samir n’a pas cru à ses paroles. Il continuait à la traiter d’une épouse irresponsable qui le trompait. C’était le sujet qui l’a rendu hors de lui cette nuit du crime. Au fil des reproches, il l’a étouffée par ses deux mains pour qu’elle passe de vie à trépas. Un acte qu’il n’avait pas l’intention de commettre. Mais, il était trop tard.
Jugé coupable pour les accusations que lui a attribuées le parquet général, il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle.