Il lui a proposé de l’accompagner, le soir, chez l’un de ses amis. La fille a énergiquement refusé et lui a demandé de la laisser continuer le chemin seule. Mais, le voisin ne l’entendait pas de cette oreille.
Cette fille, âgée de onze ans, n’arrive pas à fixer du regard ce jeune homme de trente-huit ans qui se tient dans le box des accusés, à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Elle se contente de confier à voix basse au président de la Cour : «C’est lui qui m’a fait du mal». Le mis en cause se disculpe à haute voix. Il affirme n’avoir jamais croisé la fille qui l’accuse d’attentat à la pudeur. Il précise n’avoir jamais engagé une conversation avec elle, ni l’avoir détournée pour abuser d’elle.
Mais la mineure explique à la Cour qu’elle venait de quitter son domicile pour aller à l’école quand le mis en cause qui n’est autre que son voisin du quartier s’est tenu devant elle lui demandant de l’accompagner. Etant son voisin, elle a accepté sans hésiter. Chemin faisant il a engagé une conversation avec elle. En toute innocence elle répondait à ses questions. Celui-ci en a profité pour lui proposer de l’accompagner, le soir, chez l’un de ses amis. La fille a énergiquement refusé et lui a demandé de la laisser continuer le chemin seule. Mais, le voisin ne l’entendait pas de cette oreille.
C’est ainsi qu’il a décidé d’utiliser la manière forte. Il lui a mis un couteau au niveau du cou et lui a demandé de le suivre sans piper mot. Terrifiée, elle a effectivement gardé le silence. Il l’a conduite dans un terrain vague et a abusé d’elle. Il ne l’a relâchée que deux heures plus tard. Une plainte à été portée par la famille de la fille. Et le suspect a été mis hors d’état de nuire. Certes, il a reconnu son crime lors de son interrogatoire par la police judiciaire mais a tout nié devant la Cour.
Jugé coupable, il a été condamné à quatre ans de prison ferme.
