Nous sommes dans la ville d’Al Aroui, située à vingt-deux kilomètres au sud de Nador.
Personne n’a cru, au départ, les informations faisant état qu’un quadragénaire abuse sexuellement des garçons de la région. Comment se fait-il qu’un pédophile circule librement et conduit, chaque jour, à son fief, l’un des enfants pour abuser de lui, sans attirer l’attention de personne ? Mais, les plaintes portées par les familles de trois victimes ont prouvé que les informations qui circulaient n’étaient pas des rumeurs, mais qu’un pédophile vivait parmi eux. La première plainte a été portée par les parents d’un garçon de neuf ans. Le quadragénaire l’a emmené vers un terrain vague, mardi 20 mars, pour abuser de lui. Quatre-vingt dirhams ont été suffisants pour acheter le silence de l’enfant. Le lendemain, mercredi 21 mars, il a croisé un autre garçon, âgé de douze ans. Il lui a proposé de passer quelques moments en sa compagnie.
Sans manifester le moindre refus, l’enfant s’est retrouvé avec lui loin des regards des curieux. Il a abusé de lui tout en lui remettant une somme de 150 DH. Le jeudi 22 mars, il a abusé d’un troisième garçon de quatorze ans contre des promesses de lui acheter des vêtements. La première plainte était déjà déposée auprès du bureau du chef de la gendarmerie royale d’Al Aroui. Le pédophile et ses dernières victimes ont été identifiés. Aussitôt, un piège a été tendu pour le faire tomber dans les filets des limiers qui savaient qu’il s’est réfugié dans la région de Hassi Berkane pour fuir la colère des familles des victimes.
Les enquêteurs ont demandé à la dernière victime, à laquelle il a promis d’acheter des vêtements, de répondre à son appel téléphonique et de fixer un rendez-vous. Effectivement le pédophile est tombé dans le panneau. Jeudi dernier, il a été traduit devant le parquet général près la Cour d’appel de Nador.
