Hay Yacoub El Mansour à Rabat. Il était 16h quand une voiture transportant une famille s’arrête. Un homme descend alors que la femme et le garçon restent. Il se tient debout pour quelques secondes juste à côté de sa voiture tout en tournant son regard à droite et à gauche comme s’il cherchait quelqu’un.
Tout d’un coup, il remonte dans son véhicule. Il ne démarre pas, mais la voiture était toujours en marche. Quelques secondes plus tard, une femme et un garçon descendent. Ils sont, tous les deux, tirés à quatre épingles. Ils traînent le pas à destination d’une bijouterie de ce quartier huppé de la capitale. La jeune femme y entre tout en lançant un beau sourire au bijoutier qui l’accueille chaleureusement. Le garçon reste à l’entrée de la bijouterie avant qu’elle lui demande de rentrer. En apparence, la jeune femme semble être issue d’une famille très riche. Elle ne s’exprime que dans la langue de Molière, même avec le garçon qui semble être son enfant. Son choix s’est apparemment porté sur certains bijoux mis à sa disposition. Soudain, elle fait semblant d’appeler l’homme qui était à bord de la voiture pour les lui montrer. Elle sort de la bijouterie pour aller vers lui, les bijoux à la main. Le garçon était encore dans la bijouterie, mais quelques secondes après il les rejoint. Ils montent tous dans la voiture et l’automobiliste démarre à toute allure. Le bijoutier reste bouché bée, mais passé l’effet de la surprise, il se dépêche vers le commissariat de police.
Les éléments du 4ème arrondissement à Rabat ont noté les informations qu’il leur a relatées. Une enquête a été diligentée. Et le fruit a été récolté quelques jours plus tard : les trois personnes ont été arrêtées à Aïn Atik. Il s’agit d’un quinquagénaire, son épouse et de leur enfant âgé de quatorze ans. Soumis aux interrogatoires, ils ont avoué avoir commis plusieurs autres vols de bijoux à Casablanca, Kénitra et Salé.