Elle n’a jamais imaginé que sa fille qui poursuit ses études dans une école privée, située au quartier l’Oasis, à Casablanca, allait être victime de telles pratiques.
Lundi 8 décembre, la mère conduit la fille vers la préfecture de police du boulevard Zerktouni. Elle porte plainte. Les éléments de la cellule de la violence contre la femme et l’enfant se chargent d’écouter les déclarations de la fille. Celle-ci leur raconte que l’instituteur abusait d’elle depuis le début de l’année scolaire en cours. Sans vergogne, il pénétrait son doigt dans ses parties intimes tout en l’embrassant et suçant ses lèvres et lui faisant des attouchements. Elle a ajouté qu’il la mettait souvent sur ses deux jambes.
Devant un psychiatre, la fillette de cinq ans dessine sur une feuille blanche deux personnages, un homme barbu qui sourit et une fillette qui pleure. De son côté, le gynécologue remet à la famille un certificat médical attestant que l’écolière présentait des traces de violence au niveau de ses deux parties intimes.
Jeudi dernier, 18 décembre, l’instituteur est arrêté par les éléments de la police judiciaire préfectorale. Soumis aux interrogatoires, il nie toutes les charges retenues contre lui sans donner des explications sur le fait que la fille l’accuse lui en personne et non un autre enseignant.
Samedi 20 décembre, la famille de la victime, soutenue par plusieurs personnes, organise un sit-in devant ladite école en protestation contre ce qu’elles ont qualifié de «viol de nos enfants» tout en considérant que: «se taire, c’est laisser faire». En même temps, les responsables de l’école et les enseignants sont soutenus par quelques écoliers et leurs parents, qui considèrent qu’il ne s’agit là que d’un coup monté contre l’enseignant mis en cause. Ce dernier est actuellement sous les verrous. Affaire à suivre.