Sortant de chez elle au quartier Sidi Bernoussi, à Casablanca, cette adolescente de dix-sept ans n’a plus donné signe de vie. Sa famille l’a recherchée partout dans la capitale économique. Mais en vain. Il fallait attendre toute une semaine pour que la famille de la fille recoure à la police et porte plainte afin de demander d’entamer une «recherche en faveur de la famille». La famille a rejeté l’hypothèse de fugue tout en favorisant celle de kidnapping et séquestration. Mais, pour la police aucune hypothèse n’est à écarter. En effet, les investigations ont été entamées par une brigade spéciale relevant de la police judiciaire du district Sidi Bernoussi. La coopération des indicateurs et informateurs était obligatoire afin de trouver une piste permettant de résoudre cette énigme. Effectivement, une semaine après, les limiers de Sidi Bernoussi ont reçu des informations faisant état que la jeune fille semblait être séquestrée à l’intérieur d’une chambre située dans une demeure du quartier Sidi Moumen.
Une descente policière a aussitôt été effectuée pour que l’adolescente soit retrouvée en compagnie d’un jeune homme. Arrêté, ce dernier, âgé de vingt-deux ans, a affirmé aux policiers qu’elle était sa maîtresse depuis plusieurs mois, qu’elle l’a accompagné de son plein gré pour passer quelques jours avec lui et qu’ils partageaient avec son plein consentement le même lit. Au contraire, l’adolescente a précisé aux enquêteurs que le jeune homme l’a détournée pour la séquestrer et la violer à maintes reprises finissant par la dépuceler de force.
Le mis en cause a été traduit devant le procureur général qui l’a gardé en détention préventive avant d’être jugé par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.
