Il ne lui restait que quelques dizaines de mètres pour arriver chez lui, à Aïn Harrouda, situé à une vingtaine de kilomètres du centre-ville de Casablanca, quand un jeune homme, armé d’un couteau, lui coupa la route.
Il pensa tout de suite à une agression comme il en entend parler. Alors il devança son agresseur et lui donna son téléphone portable et une petite somme de 300 dh. Le malfaiteur n’y prêta aucune attention et lui demanda de l’accompagner sans réagir. Sous la menace de couteau, notre jeune homme a été conduit vers un domicile de la région. Il ne savait pas ce que le malfrat voulait de lui. Il n’a même pas osé le lui demander.
Une fois à l’intérieur du domicile, le malfaiteur lui donna l’ordre de se dévêtir. Le jeune homme n’en a pas cru ses oreilles et il est resté bouche bée. Un coup de poing de son ravisseur le ramena à la réalité et il obtempéra. Il lui a également ligoté les mains et les pieds avant de commencer à le photographier tout nu et l’enregistrer en vidéos. Il a même abusé de lui tout en le photographiant. Après avoir achevé ces séances de torture sexuelle et morale, il lui a demandé de lui verser chaque semaine une somme de deux mille dirhams pour qu’il ne publie pas ses photos et ses vidéos sur Facebook et YouTube.
Le jeune homme rentra chez lui tout en décidant de se rendre, le lendemain, chez les gendarmes pour porter plainte. Ces derniers ont entamé une enquête. Ils ont tendu un piège au mis en cause en permettant à la victime de fixer un rendez-vous pour lui verser les deux mille dirhams. Un rendez-vous soldé par l’arrestation du malfrat. Soumis aux interrogatoires, ce dernier a avoué avoir recouru à cette ruse pour assurer son argent de poche.
Le mis en cause a été traduit devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca.
