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Casablanca : Trois ans de prison pour avoir tué son mari

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Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Dans le box des accusés se tient une jeune femme, âgée de trente-trois ans.

Cette mère d’un enfant est poursuivie pour coups et blessures ayant entraîné la mort de son mari sans avoir l’intention de la donner. Dès le début de son procès, elle exprime son regret d’avoir tué le père de son unique enfant. Elle assure à la Cour qu’elle voulait juste se défendre. Ses voisins au quartier attestent que le défunt qui était âgé de quarante-et-un ans n’hésitait pas pour un oui ou pour un non à maltraiter la jeune mère. À chaque fois ils intervenaient pour la soustraire à la violence inouïe de son conjoint et l’invitaient à passer la nuit chez l’un d’eux ou appelaient sa mère pour la rejoindre. A son tour sa mère présente son témoignage en expliquant à la Cour qu’elle s’est rendue, à plusieurs reprises, chez sa fille pour l’emmener au foyer parental. Elle confirme que le défunt s’acharnait sur elle surtout quand il était dans un état d’ivresse avancée. Et c’était le cas lors de la nuit du crime. Il lui a demandé de le rejoindre à la chambre à coucher, mais elle s’est abstenue tout en lui répondant qu’elle allait passer la nuit au salon. Son enfant se plongeait dans un profond sommeil quand le mari l’a rejointe pour commencer à la maltraiter. Leur enfant, âgé de deux ans, s’est réveillé pour fondre en larmes, précise-t-elle. Révoltée par la vue de son enfant dans cet état en plus des coups qu’elle recevait de son mari, elle pousse violemment ce dernier. L’alcool aidant, celui perd complètement l’équilibre et tombe. Sa tête touche directement le sol. Le sang coule à flot. Perturbée, la jeune mère ne sait à quel saint se vouer. Elle finit par téléphoner à sa mère. Cette dernière alerte les éléments de la protection civile qui conduisent le mari à l’hôpital. Mais à mi-chemin, il rend l’âme.

Dans sa plaidoirie, l’avocat de la défense a demandé de faire bénéficier sa cliente des circonstances atténuantes. Chose que la Cour lui a accordée en la condamnant à seulement trois ans de prison ferme.

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