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Dix ans de prison pour avoir tué son ami

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Saïd n’a jamais imaginé être au banc des accusés, devant des magistrats qui vont déterminer la durée qu’il va passer à la prison, en présence de ses parents, les membres de sa famille et ses amis qui ne veulent pas croire qu’il ait tué son ami. Nous sommes à Casablanca. La salle d’audience n° 5, à la chambre criminelle près la Cour d’Appel, est archicomble. Saïd n’arrive pas à regarder fixement les trois magistrats qui vont trancher dans cette affaire de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. «Je n’avais pas l’intention de le tuer, M. le président», balbutie-t-il sur un ton inaudible. Le président de la Cour le sollicite de répondre à haute voix. Devant lui, il y a un micro. Mais, il semble qu’il ne fonctionne pas ! Difficilement, l’assistance écoute quelques unes de ses réponses. «Hamid était mon meilleur ami», précise-t-il à la Cour. Saïd, trente-deux ans, était en effet l’ami intime de Hamid. En fait, ils sont du même âge et du même quartier. Ils ont grandi ensemble. Ils ont même fait leurs études dans la même école et au même collège. Et ils ont fumé ensemble leur première cigarette, le même joint et bu en même temps leur premier verre. «Il m’a invité chez lui avec ma copine pour que nous prenions un verre ensemble», précise-t-il. Il lui a même permis de coucher avec elle dans une chambre à part. «Il était au courant de ma relation avec ma copine qui remonte à deux ans», ajoute-t-il tout en exprimant son regret d’avoir répondu favorablement à son invitation. La copine de Saïd ne picolait pas. Ensemble, ils plaisantaient, discutaient, bavardaient. Tout d’un coup, Hamid a commencé à s’approcher de la copine de son ami. Saïd lui a demandé de la laisser tranquille. Hamid semblait avoir perdu la maîtrise de lui-même sous l’effet de l’alcool. Il lui a exprimé clairement son désir de partager avec elle le même lit. Saïd s’est énervé. Sa copine a tenté de partir mais Hamid l’en a empêchée. Saïd lui a donné un coup de poing. Hamid a saisi un petit couteau qui était sur la table. Saïd qui a perdu également tout contrôle de ses nerfs le lui a arraché et lui a asséné un coup mortel au niveau du cœur. Et il a appelé la police qui a été arrêté Saïd.
«Je regrette mon geste, M. le président», conclut Saïd. Un regret qui ne vaut plus rien puisque son ami a été enterré, il y a deux mois, et lui condamné à dix ans de réclusion criminelle.

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