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Elle décide de le quitter, il la tue

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Nous sommes dans la capitale de la région Doukkala-Abda, Safi. Ce jour du jeudi 3 février, était, comme les autres jours au quartier Ourida, calme. Il n’y avait ni bagarre ni bruit. Seulement, vers 17 h, tout a changé. Le calme a cédé la place au brouhaha, au vacarme et aux curieux qui venaient s’attrouper par-ci, par-là. Pourquoi ? Dans une ruelle du quartier, un jeune homme qui venait de sortir de chez lui fut surpris par la découverte d’un corps sans âme d’une femme, allongé par terre, criblé de plus de dix coups d’une arme tranchante. Le jeune homme s’est  cloué à sa place. Il ne savait pas quoi faire. Il regardait à gauche et à droite. Devait-il partir ? Non. Il a appelé les voisins. Ils sont tous sortis de chez eux. Tout le monde a vu le cadavre. Quelqu’un a alerté les éléments de la police judiciaire. Quelques minutes plus tard, des détectives se sont dépêchés sur les lieux. De prime abord, ils ont éloigné les badauds de la scène pour effectuer le constat. Ils ont remarqué qu’il s’agit effectivement du cadavre d’une femme, tuée sauvagement. Avant d’entamer les investigations nécessaires pour tirer l’affaire au clair, le chef de la brigade qui s’est chargée de l’affaire a donné ses instructions pour évacuer le cadavre vers la morgue. Il devait être, en principe, soumis à une autopsie. En effet, les éléments de la brigade judiciaire ont commencé à interroger les badauds. Certains n’ont jamais vu la victime, d’autres l’ont reconnue. Qui est-elle ? Il s’agit d’une mère de quatre enfants, demeurant au quartier Laârissa. A son trente-sixième printemps, elle n’était ni divorcée ni veuve. Elle est bel et bien mariée. C’est son mari qui l’avait tuée avant de la jeter dans la rue ? Non. Tout le monde a attesté qu’il ne peut pas tuer une mouche. C’était un homme pieux qui jouissait d’une bonne réputation. Interpellé, il a nié avoir touché sa femme. Cependant, il ressort des investigations que la défunte avait une relation amoureuse avec un cordonnier de son quartier, également père de famille. Celui-ci n’a pas attendu l’arrivée des limiers chez lui. Il s’est rendu, le lendemain, de son plein gré au commissariat de police. «C’est moi qui l’a tuée», a-t-il avoué.
Quand l’a-t-il tuée ? Comment? Pourquoi ? Avait-il des complices? Le mis en cause n’a rien caché aux enquêteurs. Il a précisé aux limiers avoir entretenu, depuis plus d’une année, une relation amoureuse avec la défunte. Ils se rencontraient, à chaque fois, chez une proxénète du quartier Ourida qu’ils avaient connue à travers une autre proxénète. Quand elle a décidé de rompre sa relation avec lui, il a décidé de la tuer. Armé d’un couteau, il lui a téléphoné et lui a demandé de le rejoindre chez la proxénète du quartier Ourida. Elle n’a pas refusé. Elle l’a rejoint quelques minutes plus tard. Dans une chambre, ils se sont dévêtus. Quand ils ont commencé à s’embrasser, il lui a demandé si elle avait encore envie de le quitter. En entendant un «oui», il a saisi le couteau et lui a criblé le corps de plus de dix coups. Et il est parti. Ce sont les deux proxénètes qui étaient sur la scène du crime qui s’étaient chargées du nettoyage et jeter le cadavre dans la rue. Les deux proxénètes et le mis en cause principal ont été traduits, dimanche 6 février, devant la justice.

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