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Elle vole son employeuse et le regrette

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Tout au long de ses vingt-huit printemps, Malika n’a jamais senti qu’elle ressemblait aux autres gens qui l’entouraient. C’est du moins ce que cette jeune fille est arrivée, ce jour de février, à raconter devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Se tenant dans le box des accusés, elle n’arrive pas à retenir ses larmes comme si elle était la victime et non pas l’auteur du crime de vol qualifié dont elle est accusée. Le président lui demande à chaque instant de se calmer pour répondre aux questions. Mais, elle n’y arrive pas. Elle sanglote comme un enfant.
Fille d’un couple divorcé, elle a été adoptée par sa grand-mère à Khouribga. Très tôt, sa grand-mère a rendu l’âme pour que Malika soit adoptée, cette fois-ci, par sa tante réputée être violente et cruelle. Malika, encore enfant, a supporté le mauvais caractère de sa tante tout en essayant de poursuivre ses études. Mais, à la sixième année d’enseignement fondamental, elle a été expulsée de l’école. Et sa tante l’a mise entre les mains d’une famille. Ni sa mère, ni son père qui s’est remarié ne s’intéressaient à elle. Bref, elle était livrée à elle-même. Au fil du temps, qu’elle a passé dans cette famille à Casablanca, Malika est devenue une bonne à tout faire contre un salaire de misère. Seulement, quelques années plus tard, elle s’est retrouvée à la rue en compagnie de filles de joie. Elle gagnait sa vie en mettant sa chair à la disposition des clients. Elle a été arrêtée et condamnée à un mois de prison ferme pour incitation à la débauche, coups et blessures. Quand elle a été relâchée, elle a repris le travail comme domestique. Elle a commencé une fois encore à gagner honnêtement sa vie.
«C’est vrai, M. le président, cette fois-ci, mon employeuse me traitait comme l’une de ses filles», affirme-t-elle devant la Cour.
«Nous partagions les mêmes plats, la même chambre à coucher puisqu’elle est veuve et ses enfants sont tous mariés», ajoute-t-elle.
Cupide, elle a décidé de mettre la main sur les bijoux en or de son employeuse. Quand cette dernière est partie pour rendre visite à sa sœur, Malika a amassé les bijoux en or de son employeuse qui sont d’une valeur de 50 mille dirhams et elle a disparu.
En fait, Malika a tout dit devant la Cour puisqu’elle semble avoir regretté son acte. Un acte qui lui a coûté trois ans de prison ferme assortie d’une amende de deux mille dirhams.

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