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France : le procès en appel du «roi de la belle» touche à sa fin

Les avocates générales Anne Vosgien et Françoise Mothes requerront contre Ferrara – condamné à 17 ans de réclusion criminelle en première instance – et ses sept coaccusés, parmi lesquels son ancien avocat Karim Achoui, qui avait écopé de sept ans de prison ferme. La Cour d’assises de Paris entendra ensuite, pendant trois jours, les plaidoiries de la défense, avant de se retirer vendredi pour délibérer, selon les avocats. Cette fois, le braqueur italien est resté, livrant quelques détails sur le déroulé de l’opération commando qui l’avait délivré de la prison de Fresnes (Val-de-Marne). Mais il n’a jamais dit qui avait participé à l’évasion ou sa préparation, ou l’avait aidé dans sa cavale de quatre mois. À 04h15 le 12 mars 2003, une dizaine d’hommes cagoulés et lourdement armés avaient pris d’assaut la maison d’arrêt, faisant exploser ses portes et arrosant les miradors de tirs d’armes automatiques. Ferrara, qui s’était fait transférer deux jours plus tôt au quartier disciplinaire (QD), plus proche du mur d’enceinte, en refusant une fouille, avait fait sauter la fenêtre de sa cellule grâce à des explosifs fournis par un surveillant complice. Le braqueur italien a souligné avoir été en possession d’un téléphone portable avant même de rejoindre le QD. Ses «potes» ont ainsi pu l’avertir de l’imminence de l’opération, a-t-il relaté, dédouanant Karim Achoui, accusé de lui avoir donné le «top départ». Selon lui, ce dernier «n’a pas pris part au projet d’évasion». Jeudi, lors des derniers interrogatoires, cinq des huit accusés ont continué de clamer leur innocence. Niant tout rôle de «messager», Karim Achoui, qui avait été incarcéré pendant un mois et demi après le premier procès, a parlé de sa «descente aux enfers». «J’ai tout perdu: mon métier, ma liberté, une partie de mon honneur», a-t-il dit. Suspendu de ses fonctions pour cinq ans depuis janvier 2009 dans le cadre d’une autre affaire, l’ancien avocat, connu pour sa flamboyance mais qui a fait profil bas pendant le procès, a dit avoir entamé une procédure au niveau européen, qui pourrait lui permettre de «réintégrer la profession». «Chose que je n’envisage pas», a précisé Achoui, qui a ouvert un restaurant à Paris. Un seul des accusés, Dominique Battini, a reconnu sa participation au commando.

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