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France : un violeur en série jugé aux assises

Le mis en cause répond au total de sept viols, une tentative et une agression sexuelle. Les faits auront duré dix ans, entre le mois de janvier 1999 et le mois de mars 2009. Jean-Jacques Prevost est présenté par l’accusation comme un homme tout à fait ordinaire, passionné de pêche à la ligne, qui attendait ses victimes, toutes âgées de 11 à 23 ans, en des lieux relativement isolés mais toujours proches des lycées et collèges qu’il avait repérés. Il menaçait alors ses «proies» à l’aide d’un couteau ou d’une arme de poing, en leur lançant presque systématiquement: «Si tu cries, je te tue!» Il avait ensuite recours à un singulier cérémonial, qui consistait à leur attacher les mains dans le dos et à leur retirer les chaussures pour prendre la fuite plus tranquillement. Son forfait accompli, il leur demandait ensuite de compter jusqu’à cent, comme dans un jeu enfantin qui ne dirait pas son nom. Un profil ADN a toutefois pu, au fil des mois, être extrait à partir du sperme prélevé sur chacune de ses victimes et un portrait-robot a été dressé. L’affaire avait fait grand bruit dans la communauté scolaire des quartiers nord de Marseille qui redoutait chaque fois un nouveau crime. Des caméras à déclenchement automatique avaient même été installées. Ce n’est que le 5 juin 2009 qu’un homme, correspondant au portrait-robot, était identifié, puis confondu par son empreinte génétique retrouvée sur sept de ses victimes. Entendu, le violeur présumé racontera que, depuis l’âge de 20 ans, il se cachait, dans une forme de voyeurisme inavouable, pour épier secrètement les femmes dans la rue, ce qui le mettait dans un état d’excitation extrême.
Ses avocats, Mes Nicole et Yann Pollak, plaideront à partir d’aujourd’hui «la pulsion incontrôlable», tandis qu’en partie civile, Me Christophe Pinel entend le désigner comme un «véritable prédateur». L’accusation sera représentée par l’avocat général Gilles Rognoni. Le procès doit durer jusqu’à vendredi soir. L’accusé encourt une peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle.

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