Poursuivi pour avoir tué sa femme en la brûlant, il clame son innocence, affirmant n’avoir rien commis contre sa femme, mère de ses trois enfants, qu’il aimait follement. Une innocence réfutée par sa belle-sœur qui précise, en témoignant devant la Cour, qu’il n’a jamais aimé sa femme et qu’il avait l’intention d’épouser une deuxième femme. Mais devant son refus, ajoute sa belle-sœur, Rachid a maltraité Anissa et l’a jetée, en compagnie de ses enfants, en dehors de la maison. C’est la raison pour laquelle, précise-t-elle, Anissa a porté, en novembre 2014, une plainte contre lui.
L’affaire remonte au mercredi 21 janvier, vers 2 h, quand un incendie s’est déclaré dans une demeure située au quartier El Mnakeb, à Ksar El Kebir. Les voisins se sont réveillés et sont sortis de chez eux pour aller sauver cinq personnes de la même famille. En y arrivant, ils ont remarqué que Rachid a pu secourir les trois enfants, mais pas sa femme, Anissa, qui est restée à l’intérieur de la maison ! Les sapeurs-pompiers et les policiers se sont dépêchés sur les lieux. Le feu a été vite maîtrisé. Malheureusement, Anissa n’a pas été sauvée, ni par son mari ni par les sapeurs-pompiers. La machine judiciaire a été mise en branle pour savoir s’il s’agissait d’un accident ou d’un crime. En effet, les investigations ont révélé que la porte de la demeure était verrouillée. Et la question se posait d’elle-même : qui a fermé la porte après la sortie de Rachid et ses trois enfants ?
Sans prêter serment, son enfant aîné, âgé de quatorze ans, présente, lors de cette audience tenue par la chambre criminelle de la Cour d’appel de la ville du détroit, son témoignage mettant son père en cause. Il affirme catégoriquement, devant le président de la Cour et ses deux assesseurs, que son père les a sortis de la maison avant que l’incendie ne soit déclaré. Un témoignage accablant qui n’a laissé aucune chance au père pour se défendre.
Verdict : La perpétuité.