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Il jette sa femme dans un puits

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Nous sommes à Khémisset, à soixante-dix kilomètres de la ville de Rabat. Une jeune fille a téléphoné, ce dimanche 26 septembre, au service de police. Avec les larmes aux yeux, elle criait en informant le policier chargé de la salle de trafic sans qu’elle soit certaine : «Mon père aurait jeté ma mère dans le puits». Le policier lui a demandé l’adresse. Elle lui a indiqué le coin où se situe leur baraque, au quartier Essaâda. Il a aussitôt alerté le chef de la police judiciaire. L’information est-elle vraie ? Tout est possible. Les instructions ont été données. Une brigade criminelle s’est déplacée sur les lieux : une baraque composée de deux chambres de fortune et un puits de quinze mètres de profondeur se situe au centre. Le chef de la brigade a téléphoné aux sapeurs-pompiers qui se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont aussitôt entamé leur travail. L’un d’eux est descendu au puits. Quelques secondes de recherches étaient suffisantes pour découvrir le corps d’un être humain. Les éléments des sapeurs-pompiers ont déployé tous leurs efforts pour arriver à le faire sortir du puits. Quand la jeune fille qui a alerté la police a vu le cadavre, elle a lancé un cri strident et s’est évanouie. Il s’agit bel et bien de sa mère. En constatant le corps de la défunte, les enquêteurs ont remarqué deux blessures : une au niveau de sa joue droite et l’autre à son front. Qui est-elle ? Il s’agit de Rabiâ, âgée de soixante-dix ans, mariée et mère de cinq enfants. A-t-elle été vraiment jetée par son mari dans le puits ?
Ses deux jeunes filles ont affirmé aux enquêteurs qu’elles sont sorties, le matin, de chez elles pour laisser leurs parents ensemble. De coutume, leurs parents ne se rencontraient que pour se chamailler, ont-elles ajouté aux enquêteurs. Pourquoi? «Parce que mon père entretient une relation amoureuse avec une autre femme», a précisé l’une des deux jeunes filles qui ont mis leur père en cause.
Soumis aux interrogatoires, le père s’est mis à table. « Ma femme est mon aînée d’une vingtaine d’années et je l’ai rencontrée depuis vingt ans », a-t-il affirmé aux enquêteurs. Il était un marchand ambulant de fruits et elle était une prostituée et mère de deux enfants, fruits d’une précédente relation. Ils se sont rencontrés. Elle s’approvisionnait en fruits de chez lui jusqu’au jour où ils sont tombés amoureux. Ensemble, ils ont commencé à entretenir une relation de concubinage. Seulement, ils ont fini, en 1990, par se marier et avoir trois enfants. «Il y a quatre ans, j’ai fait la connaissance d’une femme. J’ai commencé à l’aimer. Ma femme en est au courant », a-t-il avoué. C’était le début de la discordance entre eux. Sa femme n’hésitait pas à chaque fois de l’humilier, de l’insulter et de le traiter de proxénète. Depuis, il a commencé à s’absenter de chez lui pour passer quelques jours avec sa concubine avant de retourner chez sa femme et ses enfants. Mais, à chaque retour, elle l’injuriait et l’humiliait. Le jour «J». Il est retourné de chez sa concubine. Lorsqu’il est rentré chez lui, ses deux filles sont sorties prétendant avoir l’intention de faire des courses. Alors sa femme a commencé à l’injurier. Hors de lui, il lui a asséné plusieurs coups de poings et de pieds au point qu’elle s’est renversée par terre tout en poussant son dernier soupir. Et il l’a jetée dans le puits pour se débarrasser de son corps.

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