Faits-Divers

Il pense se marier, sa concubine le tue

Dés son réveil, Mohamed ne se préoccupe que de sa terre. Après avoir pris, ce matin du mardi 18 mars, son petit-déjeuner, ce fellah de la région Ouled Rahou, commune rurale de Borja, province de Taroudant, s’est dirigé vers son champ. Armé d’une pelle et d’une pioche, il avait l’intention d’y creuser une fosse. Et tout d’un coup, il s’est arrêté. Il s’est planté à sa place comme un poteau électrique. Il n’a même pas pu souffler un petit soupir. Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Il a découvert un cadavre dans la fosse qu’il creusait. Durant quelques secondes, Mohamed est resté bouche bée. Il ne savait ni quoi faire, ni quoi dire, ni à qui le dire. Il était seul devant le cadavre. Qui l’a enterré ? Quand? Qui a choisi son champ pour son enterrement ? Et comme s’il s’est réveillé d’un profond sommeil, il a jeté la pelle qui était entre ses mains et a couru à destination de sa maison. Il est rentré directement à la cuisine. Sa femme était en train de préparer le déjeuner. Elle a regardé sa montre. Il était 10 h du matin. De coutume, il ne rentre que vers 13 h. Elle l’a regardé droit dans les yeux et lui a demandé : «Veux-tu quelque chose ?». Il ne lui a pas répondu. Il l’a tenue par la main et l’a conduite jusqu’à la fosse. En lançant un seul regard à son intérieur, elle a perdu connaissance. Leur enfant aîné qui les suivait est intervenu. Il a alors demandé à son père de se préoccuper de sa mère. Et il est allé avertir la gendarmerie roayle. Aussitôt, l’information s’est répandu au douar. Les habitants ont rejoint Mohamed et son épouse. «C’est le cadavre de Hassan…», ont-il marmonné.
Qui est-il ? Il s’agit d’un jeune homme, âgé de vingt-cinq ans, marchand de l’eau-de-vie au douar. Il a disparu depuis une semaine. Sa concubine, avec laquelle il vivait depuis son arrivée au douar, n’a également plus donné signe de vie depuis la même période. Au départ, personne ne s’est intéressé à leur disparition. D’abord parce qu’ils ne sont pas originaires du douar, mais de la région d’Ouled Tayma, et d’autre part parce qu’ils approvisionnent les jeunes du douar, qui désirent se soûler, de l’eau-de-vie. Les habitants ont cru à leur départ définitif, à Ouled Tayma. Malheureusement, la réalité semble être le contraire.
Les éléments de la gendarmerie royale se sont dépêchés sur les lieux et ont collecté les témoignages nécessaires pour arriver à élucider l’affaire. Pas moins de vingt-quatre heures plus tard, les enquêteurs sont arrivés à arrêter la concubine de Hassan. Elle a avoué être la meurtrière. Pourquoi ? Parce qu’il avait l’intention de l’abandonner pour se marier avec une autre femme que sa mère lui a choisie. Toute seule, elle a tué son amant par quelques coups de couteau et a porté son cadavre jusqu’au champ de Mohamed pour l’enterrer sans attirer l’attention de personne.

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