Abderrahmane a expliqué à la Cour qu’il s’est réveillé le matin pour aller à son emploi tout en laissant Meriem encore plongée dans un profond sommeil.
Depuis le début de l’examen de l’affaire de meurtre dans laquelle il est impliqué, Abderrahmane clame son innocence. Il affirme n’avoir jamais touché Meriem qu’il aimait follement. Et le président de la Cour près la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca lui demandait encore s’il avait tué Meriem. Sa réponse était toujours la même : «Je ne sais pas». Abderrahmane, un employé de quarante-trois ans, célibataire, entretenait avec Meriem, vingt-six ans, une relation amoureuse depuis trois ans. Tous deux rêvaient de vivre un jour sous le même toit d’un foyer conjugal. Qu’est-ce qui les empêchait donc de se marier? «J’essaie d’amasser un peu d’argent», répondit Abderrahmane à cette question que lui a posée le président de la Cour tout en continuant à se disculper.
Meriem a été découverte corps sans vie dans une chambre chez son amant, Abderrahmane. Ce dernier a expliqué à la Cour qu’il s’est réveillé le matin pour aller à son emploi tout en la laissant encore plongée dans un profond sommeil. Mais, quand il est retourné chez lui, il l’a découverte inanimée, gisant dans une mare de sang. Et personne n’a remarqué qu’une autre personne était entrée chez Abderrahmane. Ce dernier a exprimé son étonnement d’être mouillé dans une affaire de meurtre qu’il n’a jamais commis.
Sur la scène du crime, il n’y avait pas d’autres traces que les siennes. De même, sur le couteau qui était maculé de sang, figuraient les empreintes digitales d’Abderrahmane, a conclu le rapport des analyses du laboratoire scientifique.
Verdict : Jugé coupable pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, Abderrahmane a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Mais il a interjeté appel.