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La perpétuité pour un coiffeur qui a tué sa maîtresse

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Plus d’une année plus tard, ce coiffeur qui a tué sa maîtresse dans la cité ocre vient de comparaître, en état d’arrestation, devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech.

Il ne se disculpe pas, mais il affirme qu’il n’avait pas l’intention de la tuer. Mais comment ce crime a-t-il été accompli ? Quand ? Pourquoi ? Dans quelles circonstances ? Et quel est son mobile ?

Nous sommes le matin du jeudi 21 mai 2015. Tout était encore calme, sauf sous un palmier planté dans ce jardin donnant sur l’hôpital Ibn Tofaïl relevant du CHU Mohammed VI à Marrakech, où un éboueur a découvert un grand sac renfermant le cadavre d’un être humain. Alertée, la police judiciaire préfectorale s’est dépêchée sur les lieux et les enquêteurs ont entamé les premiers éléments du constat d’usage. A l’intérieur du grand sac, il y avait le cadavre d’un être humain, de sexe féminin, portant un pyjama, les mains et les pieds ligotés et criblé de coups d’une arme tranchante. Les limiers ont aussitôt entamé des investigations minutieuses. En effet, les empreintes digitales ont permis d’identifier rapidement la victime. Il s’agit d’une étudiante dans un centre de formation professionnelle situé au douar Iziki, arrondissement Menara, originaire de Safi, née en 1993 et demeurant au quartier Azli, à Marrakech.

La machine judiciaire a été mise en branle pour tirer toute l’affaire au clair. Pas moins de dix heures après la découverte du cadavre, les enquêteurs ont appris que la jeune fille entretenait une relation amoureuse avec un quadragénaire, coiffeur de son état, disposant d’un salon de coiffure au même quartier où demeure la victime. Les enquêteurs se sont dépêchés au salon de coiffure du quartier Azli. Le coiffeur n’y était pas. Ils ont appris qu’il devait se trouver dans un autre salon de coiffure situé au quartier El Badiê, arrondissement de Gueliz. En y arrivant, les limiers l’ont trouvé en compagnie d’une femme, qui semble être sa copine.

Conduit au commissariat de police et soumis aux interrogatoires, il a craché le morceau en expliquant qu’il est son meurtrier. Pour quel mobile ? Le mis en cause a précisé que la défunte était sa maîtresse qui l’a sollicité de garder une importante somme d’argent à elle chez lui.

Mais, après un certain temps, quand elle a essayé de la récupérer, il a refusé de la lui restituer. Et c’était le début d’un malentendu qui a fini par plusieurs coups de couteau qu’il lui a assénés à l’intérieur de son salon de coiffure. Et il s’est débarrassé du cadavre en le ligotant, le mettant dans un grand sac et le jetant, la nuit, dans le jardin.
Verdict : La perpétuité.

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