Depuis la découverte du cadavre d’un chanteur de l’Aïta dans un appartement au quartier Ben Jdia, à Casablanca, les enquêteurs de la brigade nationale de la police judiciaire n’ont pas baissé les bras.
Leurs investigations se sont poursuivies, inlassablement, pour tirer toute l’affaire au clair. D’abord, c’était un ami du défunt, à savoir le propriétaire de l’appartement, qui a alerté la police, mardi 22 août 2017, la mettant au courant de la découverte du cadavre. De coutume, cet ami mettait son appartement à la disposition du chanteur chaque fois qu’il en avait besoin, a-t-il affirmé aux enquêteurs tout en leur précisant qu’il récupérait, le lendemain, la clé. Seulement, le chanteur ne lui a pas téléphoné cette fois pour lui rendre la clé. C’est pourquoi il a pris l’initiative de l’appeler. Mais pas de réponse. Peut-être qu’il dormait profondément.
Pour en avoir le cœur net il s’est dépêché sur l’appartement. Une fois arrivé, il a ouvert la porte, y est entré et il s’est retrouvé devant le cadavre de son ami, le chanteur, dans la chambre à coucher, gravement blessé au niveau du cou, de la poitrine et du visage, gisant dans une mare de sang coagulé et ses mains ligotées par derrière. Depuis, l’enquête policière n’arrivait pas à élucider ce crime.Certes, les enquêteurs ont pointé du doigt un jeune homme qui semble être l’amant du chanteur, et l’ami du propriétaire de l’appartement, surtout qu’il n’a plus donné signe de vie depuis la découverte du cadavre. Sept mois plus tard, en ce mois en cours, les limiers sont arrivés à apprendre que ce jeune homme séjourne au quartier Jrifate, à Safi. Se déplaçant dans cette ville, ils sont arrivés à l’arrêter. Soumis aux interrogatoires, il a affirmé être l’auteur du crime avec la complicité d’un autre jeune homme. Par contre il assure ne pas connaître le lieu où il se trouve.
Jeudi dernier, 22 mars, le mis en cause a été conduit vers la scène du crime pour reconstitution.