Faits-Divers

L’héritage qui mène au matricide

M’barka est née en 1948 à Essaouira. Adolescente, elle s’est mariée avec un habitant de la même ville. Vu la pauvreté de son mari, elle n’est pas restée les bras croisés. Elle a rejoint une entreprise de conserve de sardine.  Avec son mari, ils se sont engagés à faire en sorte de tenir au mieux leur foyer, égayé de trois enfants. Si leur fille et l’un de leur fils ont pris le bon chemin, ce ne fut pas le cas pour le second garçon, à savoir Mohamed. Tous leurs voisins du quartier Al Mellah l’évitaient et n’échangeaient pas le moindre mot avec lui. Mohamed a commencé  très tôt à s’enivrer et à se droguer. Deux vices qui nécessitaient de l’argent. Pour en avoir, Mohamed qui n’avait  jamais pensé à travailler recourait à sa mère. Cette dernière n’avait d’autre choix que de lui ouvrir ses poches. Sinon, c’était le scandale. Il arrivait parfois qu’il frappe sa mère. Parfois, elle lui pardonnait, d’autre fois, elle avait recours à la justice. 
C’est la raison pour laquelle, il a purgé à maintes reprises des peines d’emprisonnement pour violence contre ascendant. Après quoi, M’barka a pensé que le mariage pourrait changer Mohamed. Elle lui a trouvé une femme, lui a organisé le mariage et l’a accueillie chaleureusement chez elle en compagnie de sa femme. Mohamed a commencé à gagner dignement sa vie. Mais, il n’a pas pu aller jusqu’au bout. Puisqu’il est retourné à sa vie de chômeur et obligeait à nouveau sa mère à lui remettre de l’argent. Sa sœur et son frère se sont mariés. Chacun a fondé son propre foyer.  Mohamed était le seul à être resté avec sa mère, M’barka. Entre-temps, sa femme a mis au monde un garçon. Ce nouveau-né n’a en rien changé le comportement de Mohamed. Au contraire, il était devenu plus cruel au point que son épouse ne pouvait plus vivre avec lui sous le même toit. Il l’a répudiée. Incapable de subvenir aux besoins de l’enfant, l’épouse l’a laissé entre les mains de sa belle-mère, M’barka. Et Mohamed est resté toujours  la personne cruelle, violente, le drogué et l’ivrogne capable de commettre le pire pour de l’argent. L’exemple ? Mohamed qui a mis la main sur cinquante mille dirhams, une somme empochée par sa mère après la vente de son domicile, a commencé à encourager sa mère à obliger ses frères et sœurs à partager l’héritage dérisoire  que leur a laissé leur père. Au départ, M’barka a refusé. Un refus qui a été confronté par la violence.
La dernière fois, quand sa mère a refusé de lui céder, il a saisi un marteau et a commencé à la rouer de coups. M’barka a rendu l’âme. Mohamed a été arrêté et traduit devant la Cour d’appel de Safi.

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