Quelques jours auparavant, le même district avait reçu une autre plainte dont le plaignant affirme avoir perdu sa Renault Kangoo dans des circonstances indéterminées. Pour la police, l’affaire ne semble pas être simple. Deux voitures ont disparu en quelques jours. Le chef du district a réuni ses éléments pour établir un plan de travail leur permettant de tirer l’affaire au clair. Lors des concertations entre policiers, un des agents a demandé la parole pour expliquer à ses camarades qu’un spécialiste de vol de voitures vient à peine de sortir de prison.
Peut-être qu’il est l’auteur de ces vols de voitures. C’est une piste. Par un pur hasard, ce repris de justice a été conduit au commissariat de police pour avoir violenté un jeune homme. C’est l’occasion qu’attendaient les limiers de la PJ pour le cuisiner sur les vols de voitures.
Ils l’ont soumis aux interrogatoires à propos de sa violence contre le jeune homme pour passer au vol des voitures. Le repris de justice a facilement avoué être l’auteur des vols de la Mercedes 190 et du Renault Kangoo, ainsi qu’une R 11 et une Golf qu’il a volées avec la complicité de deux autres jeunes hommes dans la région de Tit Méllil. Il a avoué avoir revendu la Mercedes 190 à un trafiquant de drogue demeurant à Médiouna, que l’un de ses deux complices avait gardé la Golf pour lui et qu’ils avaient abandonné les deux autres voitures après leur usage dans plusieurs cambriolages et des agressions ciblant des commerçants exerçant dans les souks hebdomadaires de Tit Méllil, Daoura et de la région de Bouskoura.
L’enquête policière a permis l’arrestation de l’un de ses deux complices alors que le second demeure en état de fuite. Le chef de la bande, repris de justice, a précisé dans ses déclarations devant les enquêteurs qu’ils dilapidaient l’argent, fruit des ventes des voitures volées, des agressions et des cambriolages, dans des boîtes de nuit de Casablanca. Les deux mis en cause ont été traduits devant la justice, alors que le troisième est activement recherché par la police.