A son soixante-huitième an, il n’avait nullement l’intention de tourner le dos au vagabondage. Cet homme qui sillonne la ville de Mohammedia depuis belle lurette n’a jamais travaillé, ni avoir fondé un foyer. Criminalité, alcool, vagabondage et, logiquement, prison ponctuent sa vie. Six antécédents judiciaires «ornent» son casier judiciaire. Et pourtant, il semble qu’il n’a jamais pensé quitter ce monde marginal. Il n’a, non plus, jamais croisé sur son chemin un bienfaiteur qui puisse l’arracher de ce gouffre infernal.
Ce sexagénaire se tient, tout seul, le soir de dimanche 2 septembre, dans un coin du quartier Er-Rachidia, à Mohammedia. De temps à autre, il remplit son verre en vin rouge pour l’ingurgiter d’une seule traite. Tout d’un coup, un jeune malfrat le remarque de loin. Il le rejoint pour lui demander de lui servir un verre. Le sexagénaire refuse. Le jeune homme tente de lui arracher la bouteille. En vain. Enervé, le malfrat donne un coup au sexagénaire qui manifeste une résistance. Mais le jeune homme arrive à l’étouffer avant de prendre la fuite. Le sexagénaire tombe et rend aussitôt l’âme. Alertés, les éléments de la police judiciaire se dépêchent sur la scène du crime. Le cadavre du sexagénaire a été évacué vers la morgue afin d’être autopsié. Des curieux qui ont vu la bagarre dénoncent le meurtrier tout en révélant son identité. Le même jour, le mis en cause a été arrêté chez lui alors qu’il plongeait dans un profond sommeil.
