Cette famille du douar Krara, commune El Maâdar El Kabir, province de Tiznit, est encore loin de savoir si elle doit rester plongée dans les ténèbres de la tristesse ou si elle doit se jeter dans un océan de joie. Tous les membres de cette famille ne savent pas s’ils doivent étrenner dans leurs bras ce commerçant, père de famille, qui vient, ce dimanche 8 juillet, de quitter les locaux du commandement de la gendarmerie royale de Tiznit parce qu’il a commis un infanticide, ou de lui tourner le dos. Enfin, ils l’ont quand même accueilli et l’ont accompagné chez lui. Parce qu’ils sont convaincus qu’il a commis son acte par erreur. Lui aussi est encore sous le choc. Il n’a pas encore cru ce qui est arrivé. Il n’a jamais pu croire être le meurtrier de sa petite fille, âgée de cinq ans.