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Pour l’amour d’une fille, il tue son ami

On ne choisit pas de devenir meurtrier. Seulement, voilà qu’il se retrouve en état d’arrestation à comparaître devant la la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Son nom importe peu puisqu’il est encore mineur, n’ayant pas plus de dix-sept ans. Avant cela, il était un jeune, presque comme tous les autres, brillant dans ses études et sans problèmes. Ses voisins, sa famille, bref tout son entourage, l’appréciait au point que tous regrettent, à présent, ce qu’il advint de lui aujourd’hui, en se demandant comment a-t-il pu en arriver là. Une fois devant la Cour, la mère de ce jeune homme a fondu en larmes. Elle qui revait que son fils devienne médecin ou juge à la fin de ses études, n’aurait jamais pensé qu’il comparaisse ainsi dans un tribunal.
Son crime ? C’est celui d’avoir mis fin à la vie d’Ahmed, un autre jeune homme âgé de vingt-trois ans. En effet, quand Ahmed a quitté son lieu de travail, un atelier de menuiserie, il ne se doutait pas d’avoir rendez-vous avec la mort. Menuisier dès son jeune âge, Ahmed gagne son pain quotidien pour subvenir aux besoins de sa famille. En revanche, il n’hésitait pas à passer quelques bons moments avec ses amis quand il quittait son travail. Il n’hésitait pas à les accompagner devant les collèges et lycées pour draguer les jeunes filles. Bon an mal an, cela est devenu une habitude pour Ahmed qui s’est habitué à la fréquentation des portes des établissements scolaires, en attendant les heures de sortie. Une habitude qui lui avait permis d’entretenir plusieurs relations amoureuses avec plusieurs filles.  Jusqu’à ce qu’il commence à fréquenter une jeune fille qui était en même temps la petite amie de son ami.
D’ailleurs, l’ami d’Ahmed a demandé à celui-ci de la quitter. En guise de réponse, Ahmed a répliqué «mais, elle ne t’aime plus…». L’ami ne voulait rien savoir et lui a répondu catégoriquement : «Tu dois la quitter définitivement…C’est mon dernier mot…». Ahmed n’a pas pris ses propos au sérieux. Il a  seulement hoché ses épaules avant d’aller rencontrer sa nouvelle maîtresse.  Le lendemain, le hasard a croisé les chemins des deux jeunes hommes. La colère et la rancune ont pris le dessus chez cet amoureux délaissé pour son ami. Il assène un coup de poing à Ahmed, qui a essayé de se défendre ou même de continuer son chemin. Le mineur brandissait, à présent, un couteau qu’il dissimulait sous ses vetements.
Pas moyen de calmer le jeune homme ni le dissuader de ce qu’il intentionnait, puisqu’une fois qu’Ahmed a tourné le dos, deux coups fatals ont mis fin à sa vie.
«Je l’ai tué, M. le président, mais je n’avais pas l’intention de le faire…», a-t-il déclaré devant la Cour, les larmes aux yeux. Mais le manque de l’intention ne rend pas un meurtrier non coupable, mais lui permet de bénéficier des circonstances atténuantes. C’est pourquoi la Cour l’a condamné uniquement à dix ans de réclusion criminelle.

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