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Quand la victime devient meurtrière

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Nous sommes à Casablanca. Et plus précisément à bord d’un bus, ligne n°65, reliant le quartier Salmia II à Sidi Bernoussi et desservant les quartiers Sbata, Mabrouka, Bournazel, Rond-point Chimicolor et Sidi Moumen Jdid. Sans aucun doute, il y a des usagers qui se sont rendu compte de ce jeune homme brun qui venait d’y monter ce jour du mois de mars. Non parce qu’il avait quelque chose de particulier ou d’anormal, mais uniquement parce qu’il est costaud. Il a payé son ticket et il est resté debout. En fait, le bus était bondé d’usagers au point qu’il n’y avait plus de place même pour ceux qui n’avaient l’intention que de rester debout. Le bus continuait son trajet et s’arrêtait de temps en temps pour permettre aux nouveaux usagers de monter. De Mabrouka, il est arrivé au quartier Bournazel. C’est là qu’il s’est arrêté une fois encore. Quatre jeunes hommes, entre autres usagers, y sont montés. Il y a des usagers qui se sont rendu compte d’eux et de leurs comportements assez bizarres. Tous les quatre ne sont pas restés à leur place comme les autres usagers. Ils se déplaçaient à bord du bus. En fait, quelques usagers se sont méfiés de leurs comportements. Ils les évitaient. Mais difficilement. Tout d’un coup, ils se sont plantés juste à côté du jeune homme, brun et costaud. Ils l’ont même contraint à rester à sa place. C’était comme s’ils avaient l’intention de l’immobiliser pour lui subtiliser ce qu’il portait sur lui. Mais le jeune brun et costaud s’est rendu compte de leurs gestes. Il les a poussés violemment. C’est pourquoi, l’un du quatuor a mis sa main dans la poche de sa veste et a brandi un couteau. Il a même tenté de le poignarder devant les regards des usagers qui sont restés bouche bée et sans réaction. Seulement, le jeune brun costaud, lui a arraché l’arme blanche et lui a asséné un coup au niveau de sa poitrine, juste à côté de son cœur. Il a même blessé les trois autres jeunes hommes avant d’obliger le chauffeur du bus à s’arrêter et prendre la fuite. La police judiciaire de la sûreté de Moulay Rachid a été alertée. Les limiers se sont dépêchés sur la scène du crime, qui n’était autre que le bus, ligne n°65. Le chef de la brigade qui s’est chargée de l’affaire a composé au début le 15. Il a sollicité les éléments de la protection civile de se mobiliser pour conduire trois des quatre jeunes blessés à l’hôpital Sidi Othmane. Le quatrième a pris la fuite. Entre-temps, l’un d’eux a rendu l’âme suite à sa blessure. Des investigations minutieuses ont été entreprises par les détectives de la PJ. A ce propos, ils ont d’abord interrogé les trois jeunes blessés et quelques usagers.
Dimanche 6 mars. Les limiers sont arrivés à mettre la main sur l’auteur du crime, ainsi que sur le voyou qui avait pris la fuite. Celui-ci a avoué être le chef du quatuor qui vise les usagers des bus. Il a affirmé aux enquêteurs qu’ils avaient, tous les quatre, picolé avant de monter dans le bus, ligne n°65. Ils avaient l’intention de soutirer de l’argent des poches des usagers qu’ils partageraient ensuite. Ils n’ont jamais imaginé qu’ils pouvaient devenir «des victimes» d’une victime, surtout qu’ils étaient toujours armés de couteaux. Les trois voyous et la victime qui est devenue auteur du crime ont été traduits devant la justice.

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