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Quatre ans de prison pour un faux promoteur immobilier

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Un escroc profite toujours des malheurs et des rêves des autres. Abdeslam est l’un d’eux qui vient d’être, jeudi 18 août, condamné à quatre ans de prison ferme assortie d’une amende de cinq mille dirhams par la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance d’El Jadida. Son arrestation est survenue suite à une plainte déposée par une femme qui rêvait d’avoir sa propre «tombe de la vie», un appartement qui l’abrite avec sa petite famille. Sa plainte a fait état quand elle a appris qu’Abdeslam dispose d’une société chargée de la construction et la vente des biens immobiliers dans la capitale de la région de Doukkala. S’adressant au siège de la société, elle n’a trouvé qu’Abdeslam qui accueillait les clients. Il s’est présenté à elle comme le vrai propriétaire d’un projet immobilier qui lui a coûté les dizaines de milliers de dirhams. Ils se sont mis d’accord sur l’achat d’un appartement d’une superficie de soixante et onze mètres carrés situé au premier étage d’une résidence. La femme a payé cash les deux cents trente mille dirhams, prix de l’appartement. Un compromis de vente a été conclu entre les deux. Seulement, entre-temps, elle s’est retrouvée face-à-face d’un nouveau promoteur immobilier autre qu’Abdeslam, qui lui réclamait d’autres sommes d’argent, prix d’un appartement d’une superficie de quatre-vingt-quatorze mètres carrés situé au quatrième étage. Que s’est-il passé ? Qui était ce nouveau promoteur immobilier qui a commencé à réclamer plus d’argent ? Où est Abdeslam, le promoteur avec lequel elle a commencé la transaction ? Pourquoi lui ont-il changé l’appartement qu’elle avait acheté ? Plusieurs questions sont passées par sa tête avant d’aller à la police judiciaire d’El Jadida pour exposer son problème. Rapidement, la machine policière a été mise en branle. L’enquête a révélé que la société commerciale chargée de construire et vendre des biens immobiliers qu’Abdeslam avait fondée n’était qu’un écran pour mettre dans ses filets toute personne rêvant d’acheter un appartement. En fait, il a nié, que ce soit devant les enquêteurs de la police judiciaire ou le tribunal être un escroc, mais un courtier immobilier. Il a affirmé, lors de son interrogatoire, qu’il s’adressait aux promoteurs qui construisent des projets immobiliers à El Jadida ou ailleurs. En fait, ils leur attribuaient des appartements contre des chèques de garantie portant le montant du prix de vente. De coutume, ils ne concluaient aucun contrat. C’était une question de confiance entre lui et les promoteurs immobiliers. C’est à ce moment qu’Abdeslam s’initiait à la recherche d’un client. Quand il le rencontrait, il le conduisait à l’appartement exemplaire du projet immobilier pour le visiter. Après quoi, Abdeslam fixait le prix de vente. Si le client l’acceptait, Abdeslam n’hésitait jamais à lui demander de lui verser un acompte d’une importante somme. Dès qu’il l’empochait, il concluait avec lui un compromis de vente. Abdeslam remettait une partie de la somme empochée au promoteur, propriétaire du projet immobilier et lui livrait enfin le client qui se déboussolait. Le client se retrouvait, en premier lieu, devant un nouveau promoteur immobilier en train de transiger un nouveau prix de vente et en second lieu, avec la perte d’une somme d’argent puisqu’il a acheté de chez Abdeslam avec un prix dépassant le prix réel de l’appartement. Dans la voiture d’Abdeslam, une Passat, les enquêteurs ont saisi plusieurs documents prouvant qu’il était un escroc notoire qui a mis dans ses filets plus d’une vingtaine de victimes.

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