Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Settat. Un jeune homme poursuivi, en état d’arrestation, pour attentat à la pudeur sous la menace, escroquerie et chantage, se tient au box des accusés.
Il n’arrête pas de fixer des yeux sa victime, une étudiante universitaire, qui se plante, également devant la Cour. En fait, il ne nie pas les charges retenues contre lui mais essaye de justifier son acte par le fait qu’il n’a pas trouvé un travail digne. Ce qui l’a poussé, a-t-il dit, à chercher à avoir de l’argent par tous les moyens. Quant à l’étudiante, elle a affirmé qu’elle a fait sa connaissance via Facebook. Lors de leur première conversation virtuelle, il s’est présenté à elle comme étant un ressortissant marocain au Canada. Il lui a expliqué qu’il rêvait de se marier, mais pas avec une Canadienne ou autre femme étrangère. Il souhaitait fonder un foyer conjugal avec une femme marocaine, lui a-t-il précisé.
Elle a cru aveuglément à ses paroles au point de se dénuder, à sa demande, devant la caméra de son smartphone. A partir de là il n’arrêtait pas de la faire chanter. D’abord, il a commencé à lui demander de l’argent tout en la menaçant de publier sur les réseaux sociaux les vidéos compromettantes. Puis il lui a demandé carrément de partager avec lui le même lit. Elle lui a encore cédé. Mais elle s’est dit qu’elle ne pouvait pas éternellement être sous l’emprise de ce maître chanteur.
Enfin, elle a confié le terrible secret à ses parents. Une plainte a été portée devant la police. Une souricière a été tendue au mis en cause. La jeune étudiante a fixé avec lui un rendez-vous juste à côté de la bibliothèque municipale de Settat pour lui remettre la somme d’argent qu’il lui avait demandée. En y arrivant, il a trouvé la police à son attente. Arrêté en flagrant délit, il a tout avoué. Dans la carte mémoire de son smartphone, la police a découvert les vidéos montrant l’étudiante toute nue.
Verdict : Jugé coupable, il a été condamné à trois ans de prison ferme.