Zakia a déposé à quatre reprises plainte contre lui. Mais l’intervention de sa famille la poussait à les retirer.
Verdict dans l’affaire du père de famille qui a étouffé à mort son épouse. En effet, la chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger a condamné, jeudi dernier, à la perpétuité le mis en cause. Les faits remontent à février dernier. Zakia, trente-cinq ans, est une employée qui demeure au quartier Bendibane, à Tanger. Mère d’une fille de trois ans, elle travaille dans une usine de confection située dans la zone industrielle. Rarement qu’elle s’absente de son emploi sans en informer son patron.
Seulement, ce jeudi 22 février, elle ne donne pas signe de vie. Elle est introuvable ni chez elle ni à son boulot. Elle ne répond même pas aux nombreux appels téléphoniques de sa famille et de ses proches et amis. Que lui est-il arrivé ? Alors que l’on émettait différentes hypothèses l’on apprend que son mari, Rachid, a à son tour disparu. Maintenant on redoutait le pire. Sans emploi, celui-ci est connu pour ses comportements agressifs envers sa femme surtout quand elle lui demandait de chercher du travail et l’aider à subvenir aux besoins de la famille. À ce propos, Zakia a déposé à quatre reprises plainte contre lui. Mais l’intervention de sa famille la poussait à les retirer.
Ses voisins sont à maintes fois intervenus pour l’extirper de la violence aveugle de son conjoint comme ce qui s’est passé ce soir du mercredi 21 février. Le lendemain, jeudi, Zakia a disparu. Sa sœur a décidé, avec l’aide des voisins, d’ouvrir la porte du domicile avec effraction. Elle avait l’intention de chercher un numéro de téléphone d’un membre de la famille de Rachid. En commençant à chercher dans l’armoire elle découvre le corps de sa sœur Zakia, sans vie, enroulé dans un drap. Son mari qui s’est présenté de son plein gré à la police, samedi 24 février, l’a tuée en l’étouffant par un châle.