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Tétouan : arrestation de «Dramendra»

Nous sommes à Tétouan. Les éléments de la police judiciaire de la ville sont à pied d’œuvre. Ils guettent, jour et nuit, entre autres, les trafiquants de drogues, les escrocs et les bandes de malfaiteurs qui se prolifèrent dans la région comme des champignons et ce dans le but de les neutraliser. En une année, ils sont arrivés à démanteler, entre autres, deux dangereuses bandes : « la bande d’El Baldiya » et « la bande d’Ouled Al Kasriya » qui ont semé la terreur durant quelques mois dans la ville de la Colombe Blanche et sa périphérie. Seulement, leur démantèlement n’a pas mis fin à l’apparition d’autres bandes dont la plus dangereuse est celle de Jamal.
Un repris de justice qui a semé également, avec sa bande la terreur dans la ville en agressant sans distinction, les femmes, les hommes, les jeunes et les vieux. Cette nouvelle bande qui agissait sans pitié en menaçant ses victimes avec des épées, des coutelas et des couteaux, semble avoir lancé un défi aux éléments de la police judiciaire de la ville. Un défi qui a encouragé les limiers de la ville à déployer plus d’efforts. Ces derniers sont arrivés effectivement à appréhender Jamal et ses complices et de les traduire devant la justice.
Et ils ont poussé un soupir de soulagement : la ville de Tétouan retrouva son calme.
Cependant, au fil des semaines, les plaintes ont commencé à pleuvoir sur les bureaux des limiers. Plusieurs personnes, femmes, hommes, vieux, jeunes, garçons et mineures se sont présentés au commissariat de police pour se plaindre d’une bande, qui en menaçant à l’aide d’épées, subtilise l’argent, les téléphones cellulaires, les bijoux en or, viole les femmes et même les mineures…
Qui est cette nouvelle bande de malfaiteurs qui a commencé à semer une fois encore la terreur dans la ville ? Les éléments de la quatrième brigade criminelle de la police judiciaire de la Colombe Blanche s’attellent à tirer l’affaire au clair.  Ils ont remarqué que les malfrats agissaient surtout aux boulevards Othmane Ibn Âffane et la Ceinture Verte, dans les régions de Sidi Talha et Barbo, ainsi que près de Jbel Darsa, qu’ils utilisaient des épées et couteaux. Les malfrats opéraient à quatre ou cinq.
Les enquêteurs ont recouru aux fichiers des repris de justice qui sont en liberté. Aucun n’a été mis en cause par les victimes.
Les membres de cette nouvelle bande sont-ils de nouveaux malfrats ? Peut-être. Une opération de ratissage minutieuse qui a été effectuée par la police n’a donné aucun résultat. Et les agressions se multipliaient.
Aussitôt, les enquêteurs ont mené une surveillance permanente sur les lieux où les éléments de la bande perpétraient souvent leurs délits et crimes. Certes, ils sont arrivés, en février dernier, à mettre la main sur trois membres de la bande. Soumis aux interrogatoires, ces derniers ont avoué être membres d’une bande de six personnes, chapeautée par le surnommé «Dramendra».
Qui est ce «Dramendra» et pourquoi ce surnom ? Il est le frère du repris de justice, Jamal, qui coiffait une bande démantelée (cité plus haut), âgé de dix-huit ans, célibataire et sans emploi. Il n’a jamais été arrêté par la police bien qu’il a commis, en décembre 2005, alors qu’il était à son seizième printemps, un cambriolage dans un publiphone.
La police n’est jamais arrivée à l’identifier comme auteur de ce crime, qui a été enfin classé. Quand son frère fut arrêté, il a pris la relève. Il a formé une bande de malfrats et il a entamé ses opérations en décembre 2006. Selon les trois membres arrêtés de la bande, en février 2007, ils sniffaient de la drogue dure avant de commencer «le travail». Ces derniers ont précisé aux enquêteurs qu’il a choisi ce surnom parce qu’il adore un acteur hindou se prénommant «Dramendra».
Mais contrairement à cet acteur hindou qui incarnait les personnages qui se battent contre le mal, le « Dramendra » de Tétouan le semait sans pitié. Durant trois mois, la police le guettait pour le mettre hors d’état de nuire.
Mais en vain. Il arrivait toujours à prendre la fuite. Seulement, les enquêteurs sont arrivés à localiser sa cachette située pas loin de Jbel Darsa. Là, il a été arrêté, vendredi 6 avril, en compagnie de deux complices.

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