Ahmed, la trentaine, rentre chez lui à la première heure de ce lundi 19 décembre au quartier du Bloc, à Tiflet. Il remarque tout de suite que son père, Houssine, 63 ans, ferrailleur de son état, se tenait immobile dans un coin.
Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Pourquoi ne dort-il pas comme à son habitude ? Par curiosité, le fils se rend à la chambre à coucher voir si sa mère est aussi éveillée. Mais c’est la mauvaise surprise, inattendue, incroyable.
Le cadavre de sa mère est corps sans vie, gisant dans une mare de sang. Près du corps, il remarque le fusil de chasse de son père. Aussitôt, il alerte la police. Les éléments de la police judiciaire de la région se dépêchent sur la scène du crime. Ils apprennent que la victime, une mère de famille, âgée de 57 ans, a été tuée par son époux, Houssine, par une balle tirée de son fusil de chasse. Pour quel mobile ?
L’histoire remonte à quelques années quand cette mère de famille a commencé à s’adonner au proxénétisme. Son mari, Houssine, lui a demandé à maintes reprises d’y renoncer, car cela porte atteinte à leur honneur surtout qu’ils sont parents de six enfants. Mais en vain. Ses six enfants demandaient la même chose. Mais toujours en vain. C’est la raison pour laquelle son mari a commencé, il y a plus de six mois, à penser à se débarrasser d’elle.
Dimanche dernier, Houssine a passé la journée en compagnie de ses amis dans la forêt en chassant. Mais, le soir, tard, quand il rentre chez lui, il ne trouve que sa femme. Il l’a rejointe à la chambre à coucher tenant son fusil de chasse. Sans hésitation, il a tiré une seule balle, calibre 16 mm, visant directement le cœur. Devant la police, il avoue son crime sans manifester le moindre regret. Le cadavre de la défunte fut évacué vers la morgue pour être autopsié. Houssine a été conduit au commissariat de police pour le soumettre aux interrogatoires avant d’être traduit devant le parquet général près la Cour d’appel de Rabat.