Il a fallu moins d’un mois d’investigations des éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de Tiznit pour qu’un chauffeur de camion soit traduit, en fin de la semaine dernière, devant le procureur général près la Cour d’appel d’Agadir, pour avoir abusé sexuellement de sa fille, âgée de seize ans.
C’est la mère même de la fille qui a porté plainte. Une enquête a été diligentée. La fille et la mère ont raconté chacune leur version des faits. La mère a raconté que sa fille lui a confié qu’elle a fait l’objet d’abus sexuel de la part de son père. La mère n’en croyait pas ses oreilles. Interrogée, cette dernière a expliqué aux enquêteurs que son père lui a donné cent dirhams lors d’un jour de la dernière semaine de Ramadan. Il lui a demandé d’aller chez le coiffeur pour se maquiller. Peu importe pour lui si elle jeûnait ou pas. Avant l’appel du muezzin pour la rupture du jeûne, il l’a sollicitée de l’accompagner à bord de son camion pour prendre le ftour dans un restaurant de la ville. Après quoi, il l’a emmenée jusqu’à un lieu plus ou moins obscur, situé non loin de la prison civile. Et il a commencé à abuser d’elle jusqu’à une heure avant l’aube. La fille a précisé que son père avait déjà abusé d’elle une fois à Mirleft.
Seulement, le père s’est disculpé, au départ de l’enquête, pour que les investigations policières reprennent afin de collecter les indices prouvant qu’il y avait un crime d’inceste. Des indices qui ont poussé le père à cracher le morceau tout en arguant qu’il avait l’intention de se venger d’elle parce qu’elle portait atteinte à son honneur en couchant avec plusieurs jeunes hommes.
