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Un charlatan kidnappe un enfant de sept ans

© D.R

De coutume, cet enfant de sept ans sortait de chez lui pour rester au seuil de son domicile à Taroudant. Il y restait parfois toute la matinée avant de rentrer pour déjeuner ou tout l’après-midi avant de casser la croûte. Il se contentait souvent de regarder les enfants de son quartier qui jouaient sans les rejoindre. Seulement, ce jour du mois courant, il a passé tout l’après-midi en dehors de la maison sans y rentrer pour casser la croûte. Sa mère l’a appelé. Pas de réponse. Et il n’est pas rentré. Où est-il ? Elle a ouvert la porte et a lancé ses regards à gauche et à droite. Surprise. L’enfant n’y était pas. Où devait-il aller ? Aucune idée. Elle a avisé le père qui s’est lancé à sa recherche. Il a frappé aux portes de ses voisins du quartier et de ses proches. En vain. Il s’est rendu aux Urgences de l’hôpital de la ville. L’enfant n’a donné aucun signe de vie. La solution? Se rendre au service de la Sûreté régionale de Taroudant pour déposer plainte pour « la recherche dans l’intérêt de la famille».
La photo d’identité de l’enfant a été diffusée aux commissariats de police et aux postes de la Gendarmerie royale du royaume. Nous sommes à Chamaiya, province de Safi. Un indicateur est arrivé au poste de la Gendarmerie royale. Il a informé le chef de la brigade qu’un homme, prénommé Hafid, était à Taroudant, et est retourné chez lui avec un enfant, âgé entre six et huit ans, qu’il prétendait être son fils, issu d’une relation extraconjugale et qu’il venait de le prendre de sa mère qui ne voulait plus de lui. «J’ai remarqué que les signalements de l’enfant ressemblent à ceux de l’enfant qui est dans la photo accrochée au tableau», a-t-il précisé au chef du poste de la Gendarmerie royale. Rapidement, les éléments de la Gendarmerie de Chamaiya sont montés dans la Jeep. L’indicateur les a conduits jusqu’au domicile de Hafid. Celui-ci leur a ouvert la porte. Le chef de la brigade qui s’est chargé de l’enquête lui a demandé où est l’enfant. Quel enfant ? «Celui que tu as emmené de Taroudant», lui a précisé le chef de la brigade. «C’est mon propre enfant que j’ai eu suite à une relation extraconjugale avec une femme à Taroudant», leur a-t-il expliqué. Vrai ou faux ? Le chef ne l’a pas cru. Il lui a demandé de lui montrer les preuves et les pièces justificatives. En fait, Hafid n’avait aucune pièce justificative qui prouve quoi que se soit. Aussitôt, les enquêteurs l’ont conduit au poste de la Gendarmerie royale et l’ont soumis aux interrogatoires. Il a craché le morceau. Hafid a avoué avoir kidnappé l’enfant à Taroudant. «Je l’ai enlevé alors qu’il était devant son domicile à Taroudant», a-t-il reconnu. Pourquoi? Hafid a précisé aux enquêteurs qu’il est un déterreur de trésors. «J’ai découvert un trésor dans un mausolée de Youssoufia. Mais le djinn qui le garde m’a demandé d’égorger un enfant Zouhri», a-t-il précisé. Hafid a commencé à chercher un enfant «Zouhri», c’est-à-dire un enfant qui n’a pas encore atteint l’âge de la puberté et qui possède certaines caractéristiques physiques particulières comme les yeux très clairs et différents l’un de l’autre, la ligne continue traversant la paume de la main et les cheveux en tourbillon ou encore une petite tache au fond de l’iris.Hafid a affirmé aux enquêteurs qu’il l’a trouvé à Taroudant et l’a kidnappé. Aussitôt, les éléments de la Gendarmerie royale l’ont remis aux éléments de la PJ de Taroudant, qui après interrogatoire l’ont traduit devant la Cour d’appel d’Agadir.

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