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Un couple fête la Saint-Valentin dans le sang

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Au quartier Sidi Moussa, à Salé, on court tous les risques. Les boissons alcooliques, le haschich, le maâjoune, la colle à dissolution inhalée par les clochards, l’eau-de-vie, les comprimés psychotropes s’y vendent comme toute autre marchandise. Les bagarres sont monnaie courante jour et nuit pour un simple malentendu. Les chômeurs drogués, munis de leurs armes blanches n’hésitent pas à en user pour attaquer, non seulement un étranger au quartier pour lui subtiliser tout ce qu’il porte sur lui, mais également un voisin. Et pourtant, ce couple est venu s’y installer depuis plus de six ans. Il était au courant de tous les maux qui y règnent. Mais, il n’avait pas le choix. Il était obligé d’y louer un logis à un prix raisonnable qu’il pouvait payer à chaque fin de mois. Parce que le mari n’était qu’un journalier qui se débrouillait chaque jour pour avoir quelques dirhams susceptibles de lui permettre de payer leur subsistance et leur loyer. Néanmoins, leur vie de misère n’a pas empêché ce couple de rêver d’avoir des enfants. Un rêve qui s’est réalisé après la première année de leur vie conjugale. Le couple a mis au monde un premier garçon. Il était plein de joie, bien que ce nouveau-né nécessite un budget en plus. En fait, le mari déployait tous ses efforts pour que son foyer ait au moins le minimum vital, voire le nécessaire pour que le train de vie continue son chemin, plein d’écueils, avec moins de risques. Deux ans plus tard, le couple a mis au monde un deuxième enfant. Un nouveau-né qui devait, en principe, encourager le couple à être plus soudé pour affronter les aléas de la vie, prendre soin de leur progéniture et garder intact leur foyer conjugal. Seulement, c’était tout le contraire qui s’est produit. Le couple ne vivait plus dans l’entente, la complicité et le partage. Le malentendu, la discorde, les disputes et les échanges d’invectives et des accusations étaient au rendez-vous chaque soir, après le retour du mari. Pourquoi ? Personne ne savait au juste. Même pas leurs familles. Au fil du temps, tout le monde savait pourquoi. Elle l’accuse d’adultère. Vrai ou faux ? En fait, elle ne l’a jamais surpris en flagrant délit en compagnie d’une femme, ni dans la rue, ni sur le même lit chez elle ou ailleurs. Mais les mauvaises langues n’hésitaient pas à lui confier les aventures de son mari avec les filles de joie. À chaque fois qu’elle lui reprochait ses actes d’adultère, il niait au point qu’elle a perdu sa tête. Où est la vérité ? Elle était entre le marteau de ce que lui rapportaient les mauvaises langues et l’enclume de la négation de son mari. Mais pour elle, il n’y a pas de fumée sans feu. L’idée d’être trompée par son mari est devenue pour elle une réalité, même s’il n’y avait pas de preuve tangible. Psychologiquement, elle est devenue très perturbée au point qu’elle perdait de temps en temps connaissance comme un épileptique, délirait parfois comme une possédée par des djinns et guettait souvent son mari dans l’intention de le surprendre en compagnie d’une femme. En fait, son mari a commencé à ne plus s’intéresser ni à elle, ni à ses deux enfants. Au fil du temps, elle ne supporte plus être trompée par son mari. Samedi, la veille de la Saint- Valentin, le mari est rentré tard chez lui. L’épouse l’a accusé d’avoir été en compagnie d’une fille de joie. Il a nié. Mais, elle ne l’a pas cru. Quand il s’est plongé dans un profond sommeil, elle a saisi un marteau et lui a fracassé la tête en lui assénant plusieurs coups. Quand il a rendu l’âme, elle a criblé son corps de coups de couteau avant de l’égorger. Elle est restée près du cadavre jusqu’au lendemain matin quand les voisins ont découvert le drame. L’épouse qui délirait quand la police est arrivée a été mise entre les mains d’un psychiatre. Suite à la conclusion du rapport médical qui a attesté que la mise en cause était irresponsable lors du crime, le parquet général a décidé de l’interner dans un hôpital psychiatrique.

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