Faits-Divers

Un enfant violé par ses voisins

Les larmes aux yeux, Mohamed et Abderrahmane, deux voisins d’un quartier à Khouribga, âgés respectivement de 17 et 18 ans tentent de se disculper. Ils racontent à la police qu’ils ignoraient les raisons pour lesquelles Abdelkebir, âgé de 10 ans, les accuse d’abus sexuels. Seraient-ils innocents ? 
Mohamed éclate en sanglots face aux enquêteurs qui le poussent à déclarer si oui ou non il a commis avec son camarade l’attentat à la pudeur sur leur petit voisin, Abdelkebir. Rien à faire, les deux présumés coupables continuent à se disculper. L’enquêteur a appelé aussitôt trois témoins qui attendaient derrière la porte du bureau. Un par un, ils attestent tous avoir vu Mohamed et Abderrahmane en compagnie d’Abdelkebir.  Quand ce dernier arrive, en compagnie de sa mère, il les regarde et lève son index vers eux. Fuir les accusations d’un enfant paraissait difficile. Les deux présumés coupables n’ont d’autre choix que de se mettre à table. Que s’est-il passé?
En compagnie de ses voisins, Abdelkebir jouait près de chez lui, courait à gauche et à droite derrière le ballon. Un peu plus tard, Abderrahmane l’appelle. C’est un jeune homme sans avenir qui, après avoir quitté l’école, s’est retrouvé entre l’alcool, la délinquance et la toxicomanie. Abdelkebir vient le voir, puis lui demande pourquoi il l’a appelé. Pas de réponse. Quelques instants, après, Mohamed les a rejoints. Il a, lui aussi, quitté les bancs de l’école bien avant de dépasser le niveau de la deuxième année de l’enseignement fondamental. Tous deux commencent à bavarder avec le petit Abdelkebir qui semble avoir oublié le match de football qu’il jouait avec ses copains.
Mohamed et Abderrahmane avalent alors des comprimés psychotropes au moment où Abdelkebir continuait à discuter avec eux. Une demi-heure plus tard, ils quittent le lieu. Mohamed invite Abdelkebir à leur tenir compagnie comme d’habitude. Ses parents ne manifestaient aucun souci, puisque leurs voisins prenaient soin de lui.  Sauf que là ni Mohamed ni Abderrahmane n’étaient dans leur état normal. Vertiges, rires, les deux copains ne tenaient pas debout et ils donnaient l’air d’être sur un nuage. Une fois arrivés dans un terrain vague, ils décident de passer à autre chose.  Abderrahmane demande à Abdelkebir de venir s’asseoir près de lui, puis commence à lui toucher le visage. Petit à petit, Abderrahmane ose faire plus : il lui ôte le pantalon et abuse de lui. Abdelkebir commence alors à pleurer. Il tente de prendre la fuite, en vain.  Sans vergogne, Mohamed se contente de les regarder et d’attendre son tour. Les cris de l’enfant n’ont pas dissuadé ses deux voisins devenus ses agresseurs. Ce n’est que lorsque l’enfant a perdu connaissance que les deux amis prennent la fuite. C’est un riverain qui se rend compte de l’état de l’enfant et alerte la police qui arrête immédiatement les deux violeurs. Devant la chambre criminelle près la Cour d’appel, le duo continue pourtant à nier les charges retenues contre eux, avançant qu’il s’agissait d’un coup monté par les habitants de leur quartier pour se débarrasser d’eux. Mais la défense de la partie civile a présenté à la cour un certificat médical attestant que l’enfant avait bel et bien subi des sévices sexuels. Les preuves sont  là et Abderrahmane et Mohamed sont reconnus coupables pour attentat à la pudeur sur un mineur de moins de 15 ans. La cour a condamné Abderrahmane et Mohamed à cinq ans de réclusion criminelle.

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