Sept millions de dirhams est la somme qui semble avoir été détournée par un ex-percepteur de l’arrondissement de Sidi Maârouf, à Casablanca. Pour ce délit, il comparaîtra, jeudi 24 novembre prochain, devant la chambre criminelle près la Cour d’appel. Au départ, c’était une inspection effectuée par deux commissions, l’une appartenant au ministère de l’intérieur et l’autre à la Cour régionale des comptes de Casablanca, apprend-on de l’un des avocats constitués dans l’affaire. Selon la même source, les deux commissions se sont chargées d’inspecter le service des collectes des taxes qui, depuis le système de l’unité de la ville adopté à Casablanca, dépend directement du Conseil de la ville. Les deux commissions ont découvert des détournements effectués par des fonctionnaires travaillant pour le compte de l’arrondissement de Sidi Maârouf avant de l’intégrer à l’arrondissement d’Aïn Chock. L’affaire a aussitôt été confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire. Une enquête policière a été diligentée. Il en ressort que plusieurs détournements ont été effectués par quatre fonctionnaires dont le percepteur de l’ex-arrondissement de Sidi Maârouf. Ces fonctionnaires recevaient les taxes, mais ils n’enregistraient pas le vrai montant reçu dans les registres gardés dans les archives de l’arrondissement. Le vrai montant n’était consigné que dans le reçu remis aux citoyens. Selon l’enquête policière, les fonctionnaires photocopiaient même les reçus pour enregistrer de vrais montants tout en écrivant le faux montant qui semble être moins que la somme perçue dans les reçus archivés. C’est la différence qu’ils empochaient. Il s’est avéré que les quatre fonctionnaires ont continué leur détournement de fonds même après l’intégration de l’arrondissement de Sidi Maârouf dans celui d’Aïn Chock, en 2002 et ce, jusqu’en 2008. Les enquêteurs de la BNPJ ont traduit les quatre mis en cause devant le juge d’instruction. Seulement, il n’a gardé que l’ex-percepteur et a blanchi les trois autres fonctionnaires.