Faits-Divers

Un incendie pour cacher l’homicide de deux retraités

Depuis jeudi soir, le lotissement où ont été retrouvés les corps, un peu à l’écart de la commune de Bourg-Blanc, est bouclé par la gendarmerie qui n’y laisse accéder que les riverains. C’est ici que s’est déroulé le drame révélé jeudi par un appel du fils aîné des retraités qui s’inquiétait de ne pas avoir de nouvelles de ses parents âgés d’une soixantaine d’années. Arrivés sur place vers 19H00, les pompiers ont dû fracturer un volet pour pénétrer dans le pavillon fermé à clé, avant de faire leur macabre découverte dans la cuisine: deux corps carbonisés, celui de la femme même «charbonné», selon le procureur de la République de Brest Bertrand Leclerc, ne laissant encore apparaître qu’une jambe. La cuisine, dévastée, a été soufflée par une explosion entendue par des voisins en milieu d’après-midi, une cloison a été arrachée. Dans différentes pièces de la maison des traces de sang ont aussi été découvertes. Selon le scénario envisagé par le procureur, le couple a été poignardé à son domicile et les corps, aspergés d’un produit inflammable, ont été incendiés. Le feu s’est ensuite propagé dans la cuisine avant que des vapeurs combustibles ne provoquent une déflagration qui a soufflé une cloison et éteint les flammes de l’incendie, a-t-il expliqué. Sur le corps de l’homme, le plus préservé, «les légistes ont identifié 29 traces de plaies par arme blanche», a expliqué samedi M. Leclerc. Malgré l’état du corps de la femme, des traces de sang ont pu y être retrouvées. Samedi, les investigations techniques continuaient sur place pour tenter de comprendre ce qui a pu se passer. Une quarantaine de gendarmes de la section de recherches de Rennes et du groupement de gendarmerie du Finistère ont été mobilisés sur cette affaire dans laquelle, même s’il semble que les corps découverts soient «selon toute vraisemblance» bien ceux des deux retraités, les corps, très abîmés, ne sont pas identifiables, selon le procureur. L’homme était en retraite depuis un an. Il participait à une commission extra-municipale sur l’aménagement du bourg. Son épouse, retraitée depuis le mois de juin, était agent administratif au tribunal de Brest. «C’était des gens sans histoires», a assuré le procureur. «Les gens sont choqués, certains ont peur, c’était des gens discrets, sans problèmes», a dit à l’AFP Jean-Paul Berthouloux, maire de Bourg-Blanc. «Ici, c’est une commune rurale tranquille».

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