Faits-Divers

Un médecin sous les verrous

Durant la fin de la deuxième semaine du mois de février, les pharmaciens étaient au réunis à Casablanca pour l’organisation des élections de la moitié du collège du Syndicat des pharmaciens de la capitale économique. De coutume, toute élection ne se déroule jamais sans incident, ni accrochage. C’est ce qui était arrivé entre le secrétaire général et un pharmacien. L’accrochage entre les deux hommes s’est terminé par la mise à la porte du pharmacien. Ce qui semblait être normal. Seulement, ce pharmacien avait reçu, deux jours plus tard, une convocation de la Police judiciaire du district de Hay Mohammadi-Aïn Sebaâ. Pourquoi ? Ce dernier a été informé qu’il avait fait l’objet d’une plainte déposée par le secrétaire général du Syndicat des pharmaciens de Casablanca l’accusant de violence. À sa plainte, le plaignant a joint un certificat médical délivré par un médecin attestant que la victime présente des ecchymoses. Ce médecin a évalué le préjudice corporel par une incapacité temporaire totale (ITT) de 40 jours ! Le pharmacien a avoué avoir eu un accrochage avec le secrétaire général du syndicat lors des élections, mais sans le violenter. Et il a expliqué aux enquêteurs que le document remis au plaignant était un certificat médical de complaisance. Relevant le nom et le prénom du médecin qui a établi le certificat médical et l’adresse du cabinet, le pharmacien en cause est arrivé à savoir que ce médecin pratique aussi l’anesthésie dans un cabinet situé à Tit Mellil. Ce dernier travaillait temporairement dans plusieurs autres cabinets et cliniques de Casablanca.
Le pharmacien a contacté ce médecin anesthésiste et l’a sollicité de lui préparer deux certificats médicaux, l’une pour lui et l’autre pour un proche, et ce, contre une somme de 1.500 DH. Le médecin a aussitôt accepté l’offre. Et le pharmacien a alerté le procureur du Roi. Aussitôt, des instructions ont été données à la PJ pour diligenter une enquête. Les billets de banque des 1.500 DH qui seront remis au médecin ont été photocopiés. Au quartier Aïn Sebaâ, le pharmacien et le médecin se sont attablés dans un café. Le premier a reçu les certificats médicaux et le second a empoché l’argent. La police a accompli sa mission. Le médecin a été arrêté. Au commissariat, il a été étonné que la police détenait les photocopies des billets qu’il avait reçus du pharmacien. Puisqu’ils portaient les mêmes numéros de série. Il s’est effondré quand il a appris que l’un des deux certificats médicaux qu’il avait délivrés au pharmacien était en faveur d’une personne décédée depuis dix ans. Le vendredi 20 février, le médecin anesthésiste a été traduit devant la justice.

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