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Un quatuor cambriole un commerce et tue le commerçant

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Nous sommes le mercredi 20 janvier. Au début de l’après-midi, un cordon sécuritaire encerclait une partie du boulevard Jamal Eddine Al Afghani, à la capitale ismaélienne, Meknès, donnant sur un commerce de vente de produits alimentaires. Plusieurs policiers demandaient aux badauds de reculer. Un peu plus tard, le substitut du parquet général près la Cour d’appel, l’adjoint du préfet de police, le chef de la police judiciaire préfectorale, le commissaire central et le chef du district sont arrivés pour assister à la reconstitution du meurtre d’un commerçant de produits alimentaires, Hassan, âgé de trente-huit ans, père de deux enfants. C’était une semaine plus tôt, le mercredi 13 janvier, juste après la prière d’Al-Îchaa, quand un jeune homme est arrivé pour faire des courses. Seulement, ce client qui est habitué à s’approvisionner chez ce commerçant a été surpris. Inhabituellement, la porte du commerce est fermée. De coutume, ce commerçant ne ferme sa boutique que tard dans la nuit. Pourquoi ce jour ? Peut-être que le commerçant  reviendra plus tard. Mais, le client a remarqué que la lumière était éteinte. Curieux, il s’est approché de la porte du commerce. Et il a entendu des gémissements qui provenaient de l’intérieur. Rapidement, le client a composé le 19 et a alerté la police. Sans tarder, les limiers de la PJ de la capitale ismaélienne sont arrivés. La porte du commerce n’était pas verrouillée. Les enquêteurs y sont entrés. Ils ont découvert Hassan, gisant dans une mare de sang, encore en vie. Il portait des blessures à la tête et à sa poitrine. Le chef de la brigade a téléphoné aussitôt aux éléments de la protection civile. Pas moins d’une vingtaine de minutes, Hassan était au service de réanimation aux urgences de l’hôpital Mohammed V. Son état de santé était très grave. Les limiers de la PJ ont diligenté une enquête. Ils ont recouru aux témoignages de plusieurs personnes. En vain. Il fallait que la santé de Hassan se rétablisse pour qu’il soit interrogé par les enquêteurs. Il était la seule personne qui a vu ses agresseurs. Il est le seul témoin qui pourra dévoiler les signalements des voyous. Malheureusement, il a rendu l’âme le vendredi 15 janvier, à l’hôpital. La tâche des enquêteurs est devenue difficile. Mais, ils sont restés toujours optimistes. Les enquêteurs ont recouru aux fichiers des repris de justice qui avaient purgé des peines d’emprisonnement pour avoir commis des agressions pareilles. Ils ont épinglé l’un d’eux, Achraf, âgé de dix-neuf ans. Soumis aux interrogatoires, il a lâché le morceau : «J’étais en compagnie des meurtriers du commerçant».
Dimanche 17 janvier, Achraf et trois autres voyous, à savoir, Youssef, Zakaria et Jaouad étaient menottés au bureau de la brigade criminelle qui s’est chargée de l’affaire. Tous les quatre sont des repris de justice, âgés entre dix-sept et vingt ans, issus du quartier Borj Moulay Omar. De leur quartier, ils sont arrivés au boulevard Jamal Eddine Al Afghani qui était plus ou moins désert. Quand ils ont remarqué le commerce qui est encore ouvert, l’un d’eux s’est tenu devant lui et a demandé au commerçant de lui vendre une marchandise. Quand Hassan s’est tourné pour lui donner ce qu’il voulait, trois voyous sont entrés. L’un d’eux lui a asséné un coup  avec une barre en fer à la tête et l’autre lui a donné un coup de couteau à la poitrine. Hassan s’est effondré. Au moment où l’un d’eux se tenait en dehors du commerce pour contrôler la situation des lieux, les trois autres membres de la bande ont subtilisé une somme d’argent, des cartes de recharge de téléphones portables et des paquets de cigarettes. Ils ont enfin éteint la lumière et ont fermé la porte avant de partir. Après la reconstitution du crime, du mercredi dernier, ils ont été traduits devant la justice.

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