Un Subsaharien arnaque des marchands de tissus à Casablanca

À Derb Omar, Abdellah exerce son métier de marchand de tissus depuis belle lurette. Son   professionnalisme lui permet de prendre souvent ses précautions en entreprenant n’importe quelle transaction commerciale. Malheureusement, son professionnalisme l’a trahi dernièrement. Comment ? Il se tenait derrière le comptoir de son magasin, accueillant chaleureusement ses clients. Tout d’un coup, un Subsaharien arrive avec un cartable à la main. Quand il est rentré au magasin, il lui a adressé les salutations. Abdellah lui a demandé de s’asseoir. «Oui, je suis à votre disposition», a dit Abdellah au subsaharien. Le Subsaharien lui a remis une carte de visite en lui affirmant qu’il se nomme Joseph, de nationalité camerounaise, directeur d’une société de couture installée au Cameroun. «Je dispose d’effets vestimentaires et de tissus en soie», a-t-il affirmé au commerçant de Derb Omar.
Joseph lui a promis de lui vendre la marchandise à un prix raisonnable qui lui permettra de gagner assez d’argent. Au cours du marchandage, ils se sont mis d’accord sur un prix qui a encouragé Abdellah à lui verser une somme de vingt mille dirhams comme avance moyennant un chèque. Le Subsaharien lui a promis de lui ramener la marchandise une fois qu’il reviendrait du Cameroun. Mais, il n’a pas tenu promesse. À chaque fois qu’Abdellah lui téléphonait, il lui expliquait que la marchandise ne peut pas encore être envoyée du Cameroun suite aux mauvaises conditions climatiques. Las d’attendre, Abdellah s’est adressé à la banque pour monnayer le chèque que Joseph lui a remis. Et c’était la surprise, le chèque est en bois. Une plainte a été déposée auprès de la police contre Joseph.
Une note de recherche a été diffusée pour le mettre hors d’état de nuire. C’est la police judiciaire de Mohammédia qui l’a arrêté. Âgé de trente-trois ans, ce Camerounais a quitté son pays pour rejoindre à pied l’Algérie. Il y est resté trois mois avant de rencontrer un Guinéen. Celui-ci lui a remis un faux passeport moyennant une somme de six cents dirhams. Un faux passeport qui lui a permis de regagner le Maroc. En fait, Joseph avait l’intention d’émigrer clandestinement vers l’Espagne. En attendant, il a commencé à chercher un moyen pour gagner sa vie et avoir la somme nécessaire pour traverser la Méditerranée. Alors, il avait eu l’idée d’arnaquer les marchands de tissus à Casablanca et à Mohammédia. Il a été traduit en justice, accusé d’escroquerie, de faux, d’usurpation d’identité et de résidence illégale. D’autres Subsahariens, complices de Joseph, sont toujours en état de fuite.