Faits-Divers

Une mère étouffe son nouveau-né

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Beni Insar, au nord de la ville de Nador. Fatima, 16 ans, travaille depuis plus de sept mois en tant que bonne chez une famille de la région. Un jour, à Béni Insar, elle a rencontré dans la rue une femme qu’elle a abordée. «Ma famille est pauvre et j’ai quitté mon douar à la commune Beni Ifrassen, province de Taza, pour chercher un emploi», confie-t-elle à la femme. Fatima lui jura qu’elle n’avait pas le moindre sous sur elle et qu’elle risquait de passer la nuit dans la rue.
La femme eut pitié d’elle. Elle lui proposa de l’accompagner chez elle. La femme en question et sa famille l’ont chaleureusement accueillie. Puis, la maîtresse de la maison a décidé de l’employer comme domestique contre un salaire mensuel dérisoire. Au fil du temps, la famille employeuse a remarqué que Fatima ne recevait jamais d’appels téléphoniques bien qu’elle disposait d’un téléphone portable. Elle n’envoyait pas également de l’argent à sa famille à Taza.
À son âge, les filles portent des pantalons, jupes et tricots. Ce qui n’est pas le cas de Fatima. Même les vêtements que les filles lui donnaient, elle ne les portait pas. Elle préfèrait s’habiller en djellaba. De longs habits cachent sa petite taille.
Jeudi 16 mars, alors qu’elle préparait le petit-déjeuner, l’employeuse a remarqué des signes de fatigue sur sa petite bonne. Elle marchait lentement tout en soupirant de temps en temps comme si elle portait un lourd objet.
« Tu es malade ? », lui a-t-elle demandé. La réponse était négative. Fatima a préparé alors le déjeuner puis a lavé la vaisselle. Ensuite elle a regagné sa petite chambre pour se reposer. Le soir, elle a disparu de la maison. Personne ne savait au juste où elle était partie. C’est la première fois qu’elle sortait de la maison. D’habitude, elle y passait toute la journée. Elle ne sortait même pas pour faire les courses. Son employeuse et ses filles l’ont cherchée partout. Mais en vain. Est-elle partie sans les aviser ? Mais toutes ses affaires étaient encore dans sa chambre. Mais, l’employeuse a remarqué des taches de sang dans un coin de la chambre. Certains de ses vêtements étaient aussi entachés. Alors que toute la famille se demandait sur ce qui lui aurait arrivé, Fatima rentre, l’air fatigué. Elle a été martelée d’un tas de questions. «J’avais eu une hémorragie», a-t-elle répondu. Son employeuse qui ne pouvait pas la laisser dans un pareil état de santé l’a conduite à l’hôpital provincial de Nador. Son examen médical révèle qu’elle venait d’accoucher. Où l’a-t-elle fait ? Dans la rue ou dans sa chambre ? Fatima n’a pas voulu répondre. Aussitôt, la police judiciaire a été avisée.
Interrogée, Fatima passe directement aux aveux. Elle a indiqué aux policiers qu’elle entretenait une relation avec un jeune de son douar. Quand elle est tombée enceinte, elle a quitté son village pour Beni Insar. Travaillant chez la famille en question, elle a tout fait pour ne pas dévoiler son secret. Au moment de l’accouchement, elle s’est réfugiée dans sa chambre. Elle était seule quand elle a mis au monde une fille. Sans perdre de temps, elle l’a étouffée avec ses deux mains. Après quoi, elle l’a découpée en morceaux qu’elle a mis dans des sachets en plastique. Sans attirer l’attention de son employeuse. Ensuite, elle est sortie et les a jetés dans une poubelle.

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