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Une mineure violée par deux adultes

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Mercredi 28 décembre 2005. Dans le couloir donnant accès au bureau de juge d’instruction, près la Cour d’appel de Settat, Rihab attend son tour avec une certaine inquiétude. Et pour cause. Cette collégienne de quatorze ans n’a jamais mis les pieds dans un tribunal. Depuis qu’elle a appris à écrire et à lire, sa seule préoccupation était d’étudier pour réussir. Durant son parcours scolaire, elle s’est toujours classée parmi les meilleurs élèves. Rihab poursuit actuellement ses études en huitième année d’enseignement fondamental. Sa seule amie et confidente est sa sœur aînée. Elles passent de longues heures à bavarder, à plaisanter et à échanger des idées. Réussir son avenir était sa seule priorité. Elle est aimée et chérie par les membres de sa famille et ses voisins, dans la rue Michlefen, quartier Mabrouka à Settat. Elle met un point d’honneur à se montrer respectueuse envers les autres. Par contre, Rachid, un repris de justice résidant dans la même rue, est haï par tout le monde y compris par ses propres parents. Tous les voisins l’évitent. Âgé actuellement de trente-quatre ans, il a quitté l’école très tôt. Sans soutien familial, la rue et ses dangers lui ont ouvert les bras. De jour en jour, il devient plus agressif. Il s’adonnait à la drogue et buvait  de l’alcool sans modération. Pour se procurer sa dose quotidienne, il avait besoin d’argent. Ses amis de la rue lui ont appris les différents types de vols : cambriolage, vol à l’arraché. Bref, il est devenu au fil des jours un grand professionnel de la criminalité. Les policiers de la ville de Settat le tenaient à l’œil. Il a été arrêté à maintes reprises pour vol simple, qualifié ou pour attentat à la pudeur. A chaque fois qu’il est libéré, il récidive. Il ne voulait pas gagner sa vie honnêtement.
Ne supportant plus ses agissements, sa famille l’a chassé de la maison où il est devenu un fardeau lourd à porter. Leurs voisins déclarent qu’il a agressé et violé plusieurs personnes du quartier et d’ailleurs. Certains ont porté plainte contre lui, d’autres victimes ont pris leur mal en patience. L’agresseur, Rachid, rôdait toujours dans les rues notamment à Michlefen, où il occupe une chambre avec ses amis. Il vend la drogue et agresse les gens sans pitié. Les habitants de la région le regardent faire sans réagir. Personne n’a osé le dénoncer à la police.
Samedi 27 novembre 2005. La pluie tombait sur la rue Michlefen, plongée dans le noir. Rachid, comme d’habitude, rôdait dans les parages comme un fantôme. Vers 20 heures 30 mn, Rihab vient de sortir du cyber, qui se trouve à une centaine de mètres de chez elle. Rachid l’a remarquée et l’a suivie. Arrivé à sa hauteur, il sort un couteau et menace de la tuer si elle ose crier pour demander secours. C’est ainsi qu’il a réussi à la conduire vers sa chambre, où il y avait un autre jeune homme, âgé de trente ans.
À tour de rôle, ils l’ont violée tout en continuant à boire de l’alcool.
Vers 22 h 45, les deux malfrats sont sortis pour chercher des boissons alcoolisées. Profitant de leur absence, Rihab est arrivée à défoncer la porte et s’enfuir pour rentrer chez elle.
Accompagnée de ses parents, elle a déposé plainte la même nuit auprès de la police judiciaire de Settat. Les enquêteurs sont partis à la chasse des deux violeurs qui ont pris la poudre d’escampette. Deux jours plus tard, ils ont réussi à mettre la main sur le compagnon de Rachid. Quant à ce dernier, il est toujours en état de fuite.

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