Voleurs de voitures sous les verrous

«Ma voiture a disparu». Cette phrase est revenue comme un leitmotiv au cours de ces derniers temps sur les bouches des victimes qui contactent les éléments de la police du district de Derb Soltan-El Fida.
Nombreux sont ceux qui arrivent au commissariat de police pour signaler la disparition de leur véhicule qui était garé dans une ruelle ou un boulevard de la grande métropole. Face à cette situation inquiétante, les policiers veillant sur la sûreté et l’ordre dans cette préfecture casablancaise, ont entamé leurs investigations pour arriver à mettre fin à cette situation inquiétante pour les automobilistes, surtout ceux qui possèdent la Mercedes 240, la Peugeot 405 et la Volkswagen Golf IV. Les premières investigations étaient vaines. Aucun élément positif n’a permis d’appréhender les malfrats. Les enquêteurs n’ont pas pour autant abandonné l’affaire.
Ils ont poursuivi leur enquête. Ils sont conscients du fait que les malfaiteurs changent de temps en temps leurs méthodes de "travail". Après quelques semaines de recherche, les enquêteurs sont arrivés à collecter quelques importants renseignements concernant les voitures disparues. Ils ont appris qu’il s’agit bel et bien d’une bande de malfrats spécialisée dans le vol de voitures. Les enquêteurs sont arrivés également à localiser l’un des véhicules volés, une Peugeot 405, garée dans le garage d’une personne demeurant à Had Soualem. Les éléments de la police de Derb Soltan se sont dépêchés sur les lieux pour effectuer, en collaboration avec les éléments de la gendarmerie royale dont dépend cette zone de la préfecture de Settat. Quand deux éléments de la bande sont apparus, les enquêteurs ont tenté de les arrêter. Seulement, ils ont manifesté une résistance en les menaçant avec des armes blanches. Sans utiliser leurs armes, les policiers ont tenté de les mettre hors état de nuire. L’un deux a été effectivement arrêté. Conduit au siège du district de la police de Derb Soltan, à Derb Al Baladia, et soumis aux interrogatoires, ce dernier a craché le morceau. Il a affirmé qu’il est originaire d’Ouled Frej, province d’El Jadida. Analphabète, n’ayant jamais mis les pieds dans une école coranique ni dans une école d’enseignement général, il a commencé dès son adolescence à travailler dans le domaine agricole. Ne supportant plus de rester à la campagne, il a rejoint quelques jeunes de son douar à Had Soualem. Là, il s’est débrouillé comme il pouvait pour subvenir à ses besoins. Entre temps, il a fait la connaissance de quelques jeunes voleurs de voitures qui font également dans le trafic de drogue. Ils étaient cinq membres d’une bande de malfaiteurs. Ils volaient les voitures, surtout les grandes marques et les utilisaient pour le transport du haschich et du kif pour les revendre à des détaillants. Après quoi, ils les revendaient.
L’acheteur se chargeait d’obtenir des faux papiers ou bien la démontait pour la revendre en pièces détachées aux ferrailleurs.
En consignant un procès-verbal pour ces déclarations, les enquêteurs se sont lancés à la recherche des autres éléments de la bande. Une recherche qui s’est soldée par l’interpellation de l’un d’eux et d’un receleur disposant d’un local au quartier Lissasfa à Casablanca. Les deux membres de la bande et le receleur ont été traduits devant le parquet général près la cour d’appel de Casablanca et les enquêteurs continuent leurs investigations pour mettre hors d’état de nuire les trois autres membres de la bande.