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16 mai : retour sur un vendredi noir

Les attentats de Casablanca avaient fait 45 morts, dont 13 jeunes kamikazes, et une centaine de blessés. Les cinq explosions simultanées avaient visé l’hôtel Farah, les deux restaurants Positano (près du consulat du Benelux) et La Casa Espana, l’ancien cimetière juif et le Cercle de l’alliance juive. Des espaces massivement fréquentés par la population et les touristes. Suite à ces attentats, la police avait multiplié les interrogatoires et les interpellations, surtout dans les rangs des islamistes radicaux. Des enquêteurs spécialisés de l’anti-terrorisme français et américains étaient venus sur place dès le lendemain des attentats.
Les 14 kamikazes ont vite été identifiés et les perquisitions lancées. L’interrogatoire du terroriste qui avait échoué à faire exploser sa bombe a été d’une grande aide à la police. Il leur avait permis d’accélérer l’enquête. 87 personnes, originaires de différentes villes du Royaume, ont ainsi comparu devant la cour d’appel de Casablanca.
Le tribunal condamne alors 39 islamistes radicaux à perpétuité et quatre autres à la peine capitale : Mohamed El Omari, gardien de nuit de 23 ans, Rachid Jalil, soudeur de 27 ans, Yassine Lahnech, marchand ambulant de 22 ans et Hassan Taoussi, 24 ans, sans emploi. Ces kamikazes casablancais présentent une particularité : ils sont pour la plupart issus des bidonvilles de Sidi Moumen à Casablanca.
Les trois chefs spirituels de la "Al-Salafia Al-Jihadia" ont écopé, à leur tour, de lourdes peines, y compris Mohamed Fizazi, 55 ans, qui a été condamné à 30 ans de prison ferme. C’est en fait la première fois dans l’histoire de la justice marocaine qu’un tribunal prononce autant de condamnations à la perpétuité.
Le Maroc est passé par des moments difficiles. Les grandes voies d’accès des grandes villes, notamment Casablanca, Tanger, Fès et Rabat, ont fait l’objet de plusieurs barrages policiers, durant plusieurs semaines.
Dans la foulée de ce drame, les autorités judiciaires marocaines ont fait adopter au Parlement un dispositif de lois antiterroristes pour faire face à cette nouvelle situation.
Douze jours après les attentats du 16 mai, SM le Roi Mohammed VI s’est adressé à la nation dans un bref discours à la radio et à la télévision. Le Souverain avait alors décrété « la fin de l’ère du laxisme ».

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