Couverture

41 morts et 76 blessés dans l’effondrement de la mosquée Bab Berdieyinne à Meknès

© D.R

L’effondrement, vendredi 19 février, du minaret de la mosquée Bab Berdieyinne à Meknès a fait 41 morts et 76 blessés dont 18 sont toujours hospitalisés. Il s’agit de l’une des catastrophes les plus dramatiques qu’ait connues le Maroc. Le bilan n’a cessé de s’alourdir, le ministère de l’Intérieur faisant état de 11 morts, de 32, de 36 puis de 41 morts. Les recherches des corps par les équipes de secours ont été arrêtées en fin de matinée du samedi. «Il ne reste plus aucun corps sous les décombres du minaret de la mosquée Bab Berdieyinne», a déclaré, samedi, le ministère de l’Intérieur. Le minaret et une partie du toit se sont effondrés sur les fidèles vers 12h45. Parallèlement à la prière du vendredi, les fidèles s’apprêtaient à observer la prière du mort pour rendre hommage à une personne décédée dont le corps se trouvait à l’intérieur de la mosquée. Au moment de l’accident, 300 personnes étaient réunies dans la mosquée. Les premiers morts ont été remis à leurs familles et les funérailles des victimes se sont déroulées samedi à Meknès. Les dépouilles des victimes ont été inhumées aux cimetières Chouhada et Cheikh El Kamel. Devant cette tragédie douloureuse, SM le Roi Mohammed VI a décidé la prise en charge personnelle des obsèques.Quant aux blessés, les cas légers ont aussitôt été évacués vers les hôpitaux de Meknès alors que les cas graves ont été dirigés vers les centres hospitaliers de Fès. Les ministres de l’Intérieur Taïb Cherkaoui et des Affaires islamiques Ahmed Taoufiq se sont rendus sur les lieux pour superviser les opérations de secours. Une cellule de suivi psychologique a aussi été mise en place. Selon les autorités, le drame serait dû aux fortes précipitations qui se sont abattues sur la ville durant ces derniers jours. Ce qui n’est pas l’avis des habitants qui accusent la passivité des autorités devant le mauvais état de la mosquée. Nombreux se demandent pourquoi le monument n’a pas profité des travaux de rénovation comme ce fut le cas de la médina. Certains habitants avaient signalé aux autorités à maintes reprises la présence de fissures dans les murs de la mosquée. Mais en vain. Située dans la vieille ville, la mosquée Bab Berdieyinne est un lieu de culte qui a été construit au 18ème siècle après la mort du Sultan alaouite Moulay Ismaël. Selon la délégation régionale des Affaires islamiques, une grande partie de la mosquée était construite en pisé et son minaret était l’un des plus élevés de Meknès. Après le drame de vendredi dernier, une enquête sur les responsabilités s’impose !


Le Souverain ordonne une expertise urgente des anciennes mosquées
Suite à l’effondrement du minaret de la mosquée «Bab Berdieyinne», SM le Roi Mohammed VI a donné ses Hautes instructions pour qu’il soit procédé à une expertise urgente de toutes les anciennes mosquées du Royaume et de leurs dépendances ainsi qu’à la reconstruction dans les meilleurs délais de ladite mosquée. En application des Hautes instructions royales, des commissions locales ont été mises en place au niveau des différentes préfectures et provinces du Royaume, comprenant des représentants des autorités locales et du ministère des Habous et des Affaires islamiques, ainsi que des ingénieurs et des experts, pour effectuer une expertise des édifices des anciennes mosquées et de leurs dépendances.

Articles similaires

CouvertureEconomieUne

Développement humain : le Maroc sur la bonne voie

Le Maroc affiche une nouvelle performance en matière de développement humain. C’est...

CouvertureEconomieUne

Secteur bancaire : les dossiers chauds du prochain CA de BAM

Hausse du cash, cession d’une banque de la place, taux directeur…

ActualitéCouvertureUne

Hydrogène vert : Les premiers contrats annoncés dès le 3ème trimestre 2024

Energies renouvelables. L’entrée en vigueur de la circulaire de chef de gouvernement...

ActualitéCouvertureUne

Aviation militaire : le brésilien Embraer futur fournisseur du Maroc ?

Le biréacteur KC-390 atterrit au Royaume quelques semaines après la visite d’officiers...