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45 émigrants noyés dans deux naufrages sur la côte africaine

Vingt-deux personnes ont disparu après le naufrage de leur embarcation partie le mercredi 1er mars de Nouadhibou, dans l’extrême nord-ouest de la Mauritanie, avec 46 personnes à bord (25 de Guinée-Bissau, 19 de Gambie, 1 Mauritanien et 1 Malien), a indiqué à l’AFP Jaime Bara, porte-parole de la Croix Rouge espagnole, dont une branche travaille en Mauritanie.  Selon la Croix rouge, ce naufrage dont la date n’a pas été précisée s’est produit à la suite d’une panne de moteur de l’embarcation qui a dérivé puis heurté des rochers près des côtes.  Il y a eu 24 survivants, qui sont arrivés dimanche à Nouadhibou.  Un autre naufrage s’est produit à hauteur de Dakhla, dans le sud du Sahara Marocain, avec un bilan de 23 morts, selon la même source. Une embarcation partie le 25 février de Nouadhibou avec 43 hommes à bord (38 Maliens, 3 Gambiens, un Ivoirien et un Nigérian) a heurté un "patrouilleur marocain ou un bateau de pêche" qui venait les secourir, et s’est brisée en deux. Tous les émigrants sont tombés à l’eau. Vingt seulement ont pu être sauvés et ont été dirigés vers Nouadhibou où ils sont arrivés vendredi, selon M. Bara, qui n’a pas pu préciser la date exacte du naufrage.
La Croix rouge a monté un dispositif de soins d’urgences avec le Croissant rouge mauritanien à Nouadhibou où les 44 survivants ont été interrogés par la police locale.
Le préfet des Canaries, José Segura, a assuré mardi sur les ondes de la radio espagnole Cadena Ser que les filières d’émigration clandestine d’Afrique vers les Canaries partaient désormais de Mauritanie plutôt que des côtes du Sahara Marocain.
"On calcule qu’entre novembre 2005 et aujourd’hui, 1.200 à 1.300 personnes ont perdu la vie en mer en essayant d’atteindre les Canaries, ils sont prêts à se suicider, c’est un jeu de roulette russe, ou j’arrive ou je meurs", a déclaré à la Cadena Ser le coordinateur du Croissant rouge mauritanien, Ahmedou Ould Haye.
Il estime qu’entre 700 et 800 personnes tentent la traversée chaque jour et que 40% des bateaux qui prennent la mer font naufrage.
Pour ce voyage bien plus périlleux, sur plus de 1.000 km contre une centaine par l’ancienne route, les émigrants utilisent un nouveau type d’embarcations, les "cayucos", a expliqué le préfet des Canaries. Les cayucos sont, a-t-il expliqué, des embarcations plus longues et robustes en fibre de verre, pouvant transporter entre 50 et 70 personnes. Elles mesurent 14 à 18 mètres de longueur, et sont dotées de deux moteurs ainsi que d’une douzaine de bidons de combustible.

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